L'élection à la présidence, de Wavel Ramkalawan, entraînera, obligatoirement, des bouleversements dans les relations de l'archipel avec ses proches voisins et les grandes puissances actives dans l'océan Indien. L'île Maurice, très liée aux Seychelles, est attentive à cette prise de pouvoir.
L'île Maurice est économiquement et diplomatiquement proche des Seychelles. L'île sœur a toujours entretenu des relations avec l'archipel. Pourtant, ce lien a connu des hauts et des bas. Il a été différent selon les interlocuteurs à la tête du gouvernement (Sir Gaétan Duval ou Paul Bérenger) quelle que soit leur tendance politique. Malgré des différents, les deux pays ont toujours su protéger leurs intérêts communs.
La prise de pouvoir de Wavel Ramkalawan devrait permettre d'entretenir cet axe fort. Le nouveau président est un prêtre anglican. Il a étudié au collège Saint-Paul's Theological de l'île Maurice où il a décroché son diplôme en 1985.
Devenu "pasteur" dans son pays, il a retenu l'attention des citoyens en 1990 en dénonçant à la radio, le parti unique et la dictature. Une prise de parole inimaginable qui va porter ses fruits. Trois ans plus tard, avec des pressions internationales, les élections s'ouvrent aux partis d'opposition.
En 2009, le futur président inscrit son nom dans l'histoire. Ramkalawan va négocier et obtenir la libération de dix Seychellois qui étaient retenus en otage par des pirates somaliens.
Cette même année, le prêtre n'avait pas hésité à dénoncer le financement par la Chine de la construction de l'Assemblée nationale. Il avait précisé sa position devant des diplomates américains : "recevoir un bâtiment qui abrite notre démocratie d’un gouvernement étranger qui ne croit pas en une démocratie multipartite et où les dirigeants ne sont pas librement élus est une gifle pour le peuple seychellois", relate L'Express de Maurice.
En 2015, une fois encore à contre-courant de la pression acceptée d'un État omnipotent dans la région, il s'oppose à la concession de l'île d'Assomption à l'Inde pour que le pays installe une base militaire. Quelques mois plus tard, Danny Faure est élu président, mais Linyon Demokratik Seselwa
(LDS) devient majoritaire à l'Assemblée nationale .
Ces dates historiques permettent de mieux appréhender l'indépendance d'esprit du nouveau chef de l'État seychellois. Ouvert au dialogue, profondément attaché à la démocratie, il ne fera pas de concession sur sa ligne morale. Certes, gouverner oblige à s'adapter et à prendre en compte les réalités diplomatiques et économiques, mais en s'opposant ouvertement à la Chine et à l'Inde, il s'affiche comme un dirigeant difficilement manipulable.
Il a construit son succès avec acharnement et en dénonçant les abus de pouvoir de ses prédécesseurs qui ont dirigé Les Seychelles pendant 43 ans. En fait, le président Ramkalawan est le premier chef d'État issu de l'opposition. Depuis 1976, l'archipel n'avait pas connu de réelle transition. Le premier président, James Mancham, est renversé par un coup d'état de son Premier ministre. Il avait été installé par les Britanniques.
En 1977, Frantz-Albert René avait imposé le parti unique et utilisait la répression politique pour faire taire ses opposants. Il avait désigné son successeur James Michel qui lui-même avait confié le pouvoir à Danny Faure.
La prise de pouvoir de Wavel Ramkalawan devrait permettre d'entretenir cet axe fort. Le nouveau président est un prêtre anglican. Il a étudié au collège Saint-Paul's Theological de l'île Maurice où il a décroché son diplôme en 1985.
Devenu "pasteur" dans son pays, il a retenu l'attention des citoyens en 1990 en dénonçant à la radio, le parti unique et la dictature. Une prise de parole inimaginable qui va porter ses fruits. Trois ans plus tard, avec des pressions internationales, les élections s'ouvrent aux partis d'opposition.
Il négocie la libération d'otages seychellois
En 2009, le futur président inscrit son nom dans l'histoire. Ramkalawan va négocier et obtenir la libération de dix Seychellois qui étaient retenus en otage par des pirates somaliens.
Cette même année, le prêtre n'avait pas hésité à dénoncer le financement par la Chine de la construction de l'Assemblée nationale. Il avait précisé sa position devant des diplomates américains : "recevoir un bâtiment qui abrite notre démocratie d’un gouvernement étranger qui ne croit pas en une démocratie multipartite et où les dirigeants ne sont pas librement élus est une gifle pour le peuple seychellois", relate L'Express de Maurice.
En 2015, une fois encore à contre-courant de la pression acceptée d'un État omnipotent dans la région, il s'oppose à la concession de l'île d'Assomption à l'Inde pour que le pays installe une base militaire. Quelques mois plus tard, Danny Faure est élu président, mais Linyon Demokratik Seselwa
(LDS) devient majoritaire à l'Assemblée nationale .
Il tient tête à la Chine et à l'Inde
Ces dates historiques permettent de mieux appréhender l'indépendance d'esprit du nouveau chef de l'État seychellois. Ouvert au dialogue, profondément attaché à la démocratie, il ne fera pas de concession sur sa ligne morale. Certes, gouverner oblige à s'adapter et à prendre en compte les réalités diplomatiques et économiques, mais en s'opposant ouvertement à la Chine et à l'Inde, il s'affiche comme un dirigeant difficilement manipulable.
Il a construit son succès avec acharnement et en dénonçant les abus de pouvoir de ses prédécesseurs qui ont dirigé Les Seychelles pendant 43 ans. En fait, le président Ramkalawan est le premier chef d'État issu de l'opposition. Depuis 1976, l'archipel n'avait pas connu de réelle transition. Le premier président, James Mancham, est renversé par un coup d'état de son Premier ministre. Il avait été installé par les Britanniques.
En 1977, Frantz-Albert René avait imposé le parti unique et utilisait la répression politique pour faire taire ses opposants. Il avait désigné son successeur James Michel qui lui-même avait confié le pouvoir à Danny Faure.