Seychelles : un niçois suspecté du meurtre de sa compagne clame son innocence

Palais de justice des Seychelles
Un street-artiste de 34 ans, est en détention provisoire, aux Seychelles, pour le meurtre supposé de sa compagne, fin avril 2021. Dans un courrier, il clame son innocence. La contre-enquête française confirme cette possibilité.

Six mois de détention provisoire, pour un crime qu’il n’aurait pas commis ! Thomas Debatisse, graffeur niçois, est en détention provisoire aux Seychelles, depuis le 5 mai 2021. Il aurait maquillé le meurtre de sa compagne en suicide. 

Le 27 avril 2021, il découvre le corps sans vie de son amie. Elle s'est pendue dans la salle de bain. Quand, les secouristes arrivent dans la chambre du club Med sur l’île de Sainte-Anne, le trentenaire prodigue des gestes de première urgence. Malheureusement, il est trop tard. Une semaine plus tard, le juge seychellois estiment que des charges concordantes et suffisantes pèsent à l'encontre de l'artiste français pour engager des poursuites, écrit BFMTV.

Deux enquêtes et deux thèses 

 

Ce dossier a pris une nouvelle tournure avec la contre-enquête diligentée par la France. Le parquet de Nice a été invité par l'Etat à investiguer sur la possibilité que le street-artiste incarcéré dans l'archipel de l'océan Indien soit innocent. Sa famille, ses amis et son avocat sont persuadés que Thomas Debatisse n'a pas tué sa compagne. Dans un courrier, il écrit : "On m'a volé mon deuil, sali mon nom et empêché de rendre un dernier hommage, entouré de mes proches, à ma compagne. C'est une douleur insupportable et permanente".

À la décharge de la justice seychelloise, il est troublant qu'une femme de 30 ans mette fin à ses jours, dans une chambre d'hôtel, sur une île "paradisiaque", alors qu'elle passe des vacances aux côtés de l'homme qu'elle aime.

Le parquet niçois penche pour l'innocence

 

Pourtant, le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, a déclaré cette semaine : "Selon les examens effectués lors de l’autopsie en France, les éléments sont en faveur d’une pendaison et pas d’une strangulation". Le défenseur du mis en cause poursuit : "En retrouvant les témoins, en examinant les films et les caméras de surveillance, il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’il ne pouvait pas se trouver dans la chambre où le drame est intervenu à l’heure du décès".

Le quotidien gratuit, 20 Minutes, parle d'une nouvelle piste étudiée par les services de police seychelloise. Il y a urgence. Thomas Debatisse vient d'être transféré en vu de son procès. Il encourt la réclusion criminelle à vie, précise Le Parisien