Sondage Ipsos : le moral des réunionnais est en berne

A moins de deux jours de la visite officielle du Président de La République à La Réunion, les résultats d’une enquête Ipsos, dévoilée en exclusivité à Réunion La 1ère, indiquent que le moral des réunionnais est en berne. 
 

Pouvoir d'achat, confiance dans les actions du gouvernement, politique locale sont autant de thèmes abordés dans cette enquête sur les comportements de consommation et sur les attentes politiques de la population, menée sur internet auprès de 800 réunionnais de 16 ans et plus. La vie toujours trop chère à La Réunion et un modèle politique en crise, voilà le tableau que brosse Ipsos Océan Indien à deux jours de l’arrivée d’Emmanuel Macron dans l’île.

Le pouvoir d'achat au coeur des inquiétudes


L’un des premiers points mis en exergue par le sondage c’est le pouvoir d’achat. Une priorité pour les réunionnais qui espèrent une égalité des prix avec l’Hexagone. Mais au final, les promesses sur la vie chère non pas été tenues. D’après l’enquête d’IPSOS Océan Indien, 85% de la population est inquiète de voir le chariot de courses rétrécir au fur et à mesure que les prix, eux, augmentent.
40% des consommateurs ont donc diminué leurs achats pour le plaisir et plus de la moitié d'entre eux, avouent utiliser les bons de réduction ou encore les promotions pour s'en sortir.

Une perte de confiance dans la classe politique


87% des personnes interrogées ne sont pas rassurées par la situation socio-économique de notre département. Une inquiétude mais aussi un ras-le-bol qui ont conduit au mouvement des Gilets Jaunes en novembre 2018. Un mouvement qui mettra en avant la défiance des citoyens envers les politiques. Seuls 12% des sondés pensent que leurs élus savent où ils vont et où doit aller notre île.

Une crise politique au plus haut niveau puisque 56% des personnes interrogées constatent que le Gouvernement est aussi dépassé par les problèmes. Ils estiment que ce sont les citoyens qui ont les solutions aujourd'hui. Mais d'un autre côté, les réunionnais n’accordent guère de crédit à la démocratie participative. Les "mesurettes" disent-ils et "les consultations publiques proposées" sont considérés comme "de la poudre aux yeux".

Le reportage de Delphine Poudroux et Florence Bouchou: