Après dix journées de mobilisation marquées par de fortes perturbations sur le réseau de bus géré par la SPL Estival, les salariés ont annoncé la suspension de leur mouvement de grève.
Une décision faite à l'issue d'une nouvelle réunion de médiation à la Direction du travail, à Saint-Denis. Les salariés, tout comme Patrice Selly, le président de la SPL, affichaient leur sérénité ce mercredi, en fin d'après-midi.
"Il y a eu des concession des deux côtés, résume Eric Talassia, le porte-parole de l'intersyndicale. Ils ont compris qu'il fallait tout faire pour sauver les emplois. La grève est suspendue jusqu'au 2 décembre. C'est la date-butoir pour trouver des solution et permettre d'arriver au zéro licenciement".
Regardez l'interview d'Eric Talassia sur Réunion La 1ère :
Un dialogue social très constructif
"Grâce au dialogue social très constructif qui s’est engagé, un accord a été signé ce jour. Ces négociations productives entraînent la suspension du mouvement de grève en cours", a de son côté confirmé Claude-Anne Cambronne, la directrice générale de la SPL Estival, dans un communiqué.
La responsable annonce un retour à la normale du service de transport urbain sur l’ensemble des communes de la Cirest, à compter de ce jeudi 23 novembre.
Les discussions se poursuivent
"Les discussions se poursuivront en vue de parvenir à la pérennité de l’emploi et de la SPL Estival", conclut Claude-Anne Cambronne.
Depuis le début du conflit, le 13 novembre dernier, les salariés de la SPL Estival s'opposent au PSE prévoyant la suppression de 17 emplois, en réponse à une situation financière difficile.
Le décompte des jours de grève négocié
C'est la négociation du décompte des jours de grève qui a permis d'aboutir a un protocole de suspension de la grève. La direction n'en paiera aucun mais accepte qu'une partie soit retranchée des congés.
Enfin, la perte de salaire pour les autres jours" grèvés" sera étalée sur plusieurs mois afin d'éviter de trop peser le budget des salariés a l'approche des fêtes de fin d'année.
A l'issue de la dernière réunion de médiation, lundi 20 novembre, les salariés avaient déjà salué la nouvelle de la nomination d'un expert chargé d'examiner les propositions des différentes parties.