Syndrome d’alcoolisation fœtale à La Réunion : une chanson pour sensibiliser le grand public

Syndrome d’alcoolisation fœtale à La Réunion : une chanson pour sensibiliser le grand public
La lutte contre le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) continue à La Réunion. Chaque année, le SAF concerne 800 naissances. Des associations se mobilisent pour sensibiliser le grand public à cette maladie, notamment en sortant une chanson. Un concert est prévu à 17 heures, à la Médiathèque Héva, à La Possession.

Des associations sortent une chanson pour sensibiliser le grand public au Syndrome d’Alcoolisation Foetale. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Des associations sortent une chanson pour sensibiliser le grand public au Syndrome d’Alcoolisation Fœtale.

Sensibiliser à la consommation d’alcool durant la grossesse

Cette chanson est un cri d’alerte sur les dangers de la consommation d’alcool lors d’une grossesse. Pour écrire les paroles, Marie-Lindsay Catherine, infirmière et compositrice, s’est inspirée de l’histoire de parents dont les enfants sont atteints du syndrome d’alcoolisation foetale.

"Pour toi, pour moi, s'il te plaît maman ne boit pas (...) Je lutte contre cette envie d'anesthésier tous mes soucis. Je sais que cet alcool ne me mènera pas au paradis. Pour toi, pour moi, sache qu'au plus profond de moi, mon bébé, je désire ce qu'il y a de mieux pour toi. Je vais crier à l'aide pour nous sortir du précipice", sont les temps forts de la chanson. 

C’est le fait de s’imprégner de toutes ses histoires, de toutes ses difficultés. Et, en même temps, de se dire qu'on a aussi des acteurs qui peuvent accompagner ces familles. Il faut faire en sorte qu’ils ne se battent plus contre leur enfant, mais qu’ils se battent avec et pour leur enfant.

Marie-Lindsay Catherine, infirmière et compositrice

Des parents incompris et délaissés

Pour Rose-Marie Var, responsable de l’antenne réunionnaise de Vivre avec le SAF, le problème doit être pris au sérieux. Selon elle, les parents sont encore trop souvent incompris et délaissés par les institutions. 

L’expression du handicap de nos enfants ne se voit pas à première vue. Donc, c’est indispensable pour nous d’expliquer. Malheureusement, nous ne sommes pas forcément compris.

Rose-Marie Var, Vivre avec le Sad

Le collectif “Stop VIF Protégeons nos enfants” réclame plus de moyens 

Pour sensibiliser le public, l’arme la plus efficace reste la prévention, mais pour le collectif “Stop VIF Protégeons nos enfants”, il faut qu’il y ait un “recadrage de la part de la justice”.

Ecoutez Audrey Coridon sur Réunion La 1ère : 

Interview d'Audrey Coridon, du collectif "Stop Vif Protégeons nos enfants" ©Réunion la 1ère

La prévention, c’est aussi faire attention à sa communication. Quand on a un gouvernement qui soutient des artistes qui ont des propos pédophiles, c’est qu’on a une communication qui est extrêmement néfaste et mauvaise.

Audrey Coridon, collectif Stop VIF Protégeons nos enfants

Audrey Coridon réclame notamment plus de moyens humains pour les associations. “Nous, les associations, on n’a pas suffisamment de moyens pour déployer des dispositifs sur le terrain, déplore la jeune femme. On a l’expérience en tant qu’association, pour se coordonner et faire remonter les informations. Malheureusement, on ne nous entend pas”. 

L’association Vivre avec le Saf organise un concert à 17 heures à la Médiathèque Héva de La Possession. L’objectif est bien évidemment de rappeler les séquelles de la maladie sur les enfants.