Le patrouilleur polaire l’Astrolabe est de retour à quai ce vendredi 24 mars, après 6 mois de déploiement en Antarctique.
Le navire assure à l’année, deux types de missions. Soit une mission civile de soutien logistique dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises, mais il peut aussi défendre la souveraineté de l’Etat français avec les Forces armées de la zone Sud Océan Indien.
Assurer le ravitaillement des bases scientifiques
A partir de Hobart en Australie, le patrouilleur a effectué des rotations vers la Terre Adélie, en Antarctique, pour aller ravitailler les bases de Dumont-d’Urville et de Concordia plus loin dans les terres. Des bases où des scientifiques conduisent un certain nombre de programmes.
22 marins sont présents à bord, dont une femme, qui occupent des postes divers tels que cuisinier, électricien, mécanicien, navigateur ou encore médecin et infirmier. Le risque pour eux est de ne pas délivrer le fret aux stations et ainsi de compromettre les missions scientifiques ou le début de l’hivernage, malgré la météo.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Participer à des missions scientifiques en zone polaire
Pendant près de 6 mois, l’Astrolabe a effectué 5 rotations. Le brise-glace met entre quatre et six jours sont nécessaires pour rallier la base Dumont-d’Urville depuis Hobart, en fonction de l’état de la mer et de la présence de glace notamment.
Le patrouilleur peut aussi embarquer des scientifiques pour les emmener faire des prélèvements, en zone polaire autour de l’Antarctique, explique le capitaine de frégate Tanneguy Biseau, commandant de l’Astrolabe.
Une mission incroyable vers une terre mythique
C’est une mission qui est extraordinaire, parce que pour un marin c’est incroyable d’aller naviguer dans ces zones. Vous avez tous entendus parler des quarantièmes rugissants et des cinquantièmes hurlants, et bien nous, c’est notre quotidien pendant cette mission-là.
Capitaine de frégate Tanneguy Biseau, commandant de l’Astrolabe
L’Antarctique reste une terre mythique, où très peu de gens peuvent se rendre, souligne le marin, qui reconnait sa chance de pouvoir y aller. " Les paysages sont extraordinaires, la technique de navigation en zone polaire est complètement hors du commun ", explique Tanneguy Biseau. " C’est contre-intuitif d’aller casser de la glace pour un marin, on évite les obstacles et là il faut y aller sinon on ne passe pas ", insiste le commandant de l’Astrolabe.
Une escale de 10 jours à La Réunion
Le retour depuis l’Australie à La Réunion a nécessité près de deux semaines de mer. L’équipage B repartira dans 10 jours pour quelques semaines d’entretien à Maurice puis effectuer une mission plus classique de surveillance dans les ZEE françaises de l’Océan Indien.