La réunion a duré près d’une heure et demie ce mercredi matin en Préfecture. Autour de la table, les représentants des stations-service, ceux de Total et l’Etat avec au cœur des discussions une ristourne de 10 centimes sur le sans-plomb mise en place dans six stations de l’île.
Une rencontre qui s’est soldée par un échec. Après avoir bloqué la SRPP lundi, les gérants de stations-service vont se réunir pour discuter d’actions à venir indique Gérard Lebon, président du syndicat Réunionnais des exploitants de stations-service.
Regardez le reportage de Réunion La 1 ère :
Rififi autour de 10 centimes
Ce matin, les gérants de stations-service ont réaffirmé leur désaccord sur la méthode employée par Total pour faire bénéficier aux Réunionnais d’une amélioration de leur pouvoir d’achat.
C’est une méthode qui ne correspond pas au modèle administré que nous avons. Total nous a répondu qu’ils vont dérouler. Dont acte.
Gérard Lebon, président du syndicat Réunionnais des exploitants de stations-service
Selon Gérard Lebon, la compagnie nationale ne "s’est pas interrogée sur la bienveillance de ses actions sur le territoire." En effet, depuis quelques semaines, six stations du groupe Total à La Réunion propose le sans-plomb à 10 centimes moins cher que le prix annoncé par la Préfecture.
Une action menée jusqu’au 15 mai prochain.
Reculer pour mieux sauter selon le SRESS
Le SRESS, syndicat Réunionnais des exploitants de stations-service, dénonce une situation qui "n’est pas saine pour le consommateur."
Certes, à l’instant T, il va gagner 10 centimes. Il pourra trouver un avantage mais dans le temps, si la guerre des prix se déclenche, parce que d’autres pétroliers s’estiment lésés et ripostent, à terme les prix peuvent ré augmenter.
Gérard Lebon, président du syndicat Réunionnais des exploitants de stations-service.
Gérard Lebon assure que leur désaccord ne vise pas à prendre en otage le consommateur. Leur combat est le même depuis ces 25 dernières années explique-t-il. Le SRESS se bat pour maintenir un modèle qui préserve l’intérêt des consommateurs et qui fait "que La Réunion a le carburant le moins cher de France."
On ne peut pas être satisfaits. Je sais que les gens ne vont pas comprendre. Ils vont nous dire encore qu’on essaie de protéger le pouvoir d’achat des gérants de stations-service. C’est pas du tout ça.
Gérard Lebon, président du syndicat Réunionnais des exploitants de stations-service.
Le SRESS espère se tromper indique Gérard Lebon et qu’il n’y aura pas de répercussions dans les mois à venir. Car, "vendre au prix plafond sert à maintenir l’emploi."
Près de 1 700 emplois directs dans les stations-service sont concernés.