S’il s’est pourvu en cassation dès l’annonce de la décision de la Cour d’appel, la peine demeurait cependant exécutoire immédiatement. Jeudi 23 mai, l’instance a condamné André Thien-Ah-Koon a une peine de 5 ans d’inéligibilité, 8 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende, pour prise illégale d’intérêt dans l’affaire de la SPL Sudec.
Un sursis pour TAK
Le maire du Tampon devait donc perdre de fait son fauteuil. Devait, puisqu’une faute de frappe s’étant glissée dans la rédaction du délibéré, André Thien-Ah-Koon peut en fait exercer ses différents mandats encore un peu.
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Une coquille à la rédaction du délibéré
La faute a été relevée par un de ses avocats. Au lieu de perdre ses droits d’éligibilité, ce sont ceux d’inéligibilité qui ont été imprimés sur le document de justice. Une coquille que les conseils du maire du Tampon se sont empressés de signaler.
Un répit de 15 jours
Juges et avocats des parties dans cette affaire se retrouveront dans une quinzaine de jours à la Cour d’appel pour entériner la décision prise. L'audience est prévue le 13 juin prochain à la Cour d'appel de Saint-Denis.
Le préfet de La Réunion pourra alors démissionner sine die le maire du Tampon et président de la CASUD de ses mandats.
L'affaire de la Sudec
Le maire du Tampon avait embauché Christelle Mondon, une proche, au sein de la société qui s'occupe de la gestion des déchets pour les communes du Tampon, l'Entre-deux, Saint-Joseph et Saint-Philippe.
Dans ce dossier, il était reproché au maire du Tampon d'avoir favorisé l'embauche de la jeune femme.
La société n'avait jamais fonctionné mais a permis à Christelle Mondon de percevoir jusqu'à 5 000 euros de salaire jusqu'en avril 2020, date de sa démission.
À noter que Christelle Mondon est la sœur de la deuxième adjointe d'André Tien Ah Koon et fille d'Ary Mondon, l'ancien premier adjoint de TAK.