Journée mondiale de la Trisomie 21 : Eric prépare son fils Jérémy, 29 ans, à plus d’autonomie

Rencontre au Tampon avec Eric qui accompagne et prépare son fils Jérémy, 29 ans, à plus d’autonomie.
Ce lundi 21 mars est la journée mondiale de la Trisomie 21. C’est l'occasion de mobiliser pour défendre la société inclusive. Rencontre au Tampon avec Eric qui accompagne et prépare son fils Jérémy, 29 ans, à plus d’autonomie.

La musique fait partie de ses passions. A 29 ans, Jérémy est trisomique. Pour Eric, son papa, sa naissance a radicalement bouleversé sa façon de voir les choses. Ils témoignent, ce lundi 21 mars, pour la journée mondiale de la Trisomie 21.

"Une vision plus aimante de l’humanité"

"Quand on a un enfant différent, des gens le regardent différemment et ne nous fréquentent plus, ça fait du vide, remarque Eric Boyer, le père de Jérémy. Des gens ne supportent pas la différence et la fuient. Au début, c’est douloureux à vivre, puis Jérémy m’a permis d’ouvrir mon regard sur le monde. Il m’a donné une vision plus large de l’humanité et plus aimante". 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

C'est la journée mondiale de la Trisomie 21, l'occasion de mobiliser pour défendre la société inclusive. Rencontre avec Eric et son fils Jérémy, au Tampon.

Un projet de vie

La semaine, Jérémy réside dans un foyer d’hébergement. Le Tamponnais retrouve ses parents le week-end. Depuis quelques années, Jérémy travaille sur un projet de vie. "Je veux un appartement avec ma copine, je l’aime et je veux vivre avec elle", confie Jérémy.

Préparer son fils à plus d’autonomie

Pour réaliser ce projet, Eric accompagne et prépare son enfant à plus d’autonomie. Il y a plusieurs années, ce papa fondait son association trisomie 21 pour venir en aide aux familles. Depuis, des efforts ont été réalisés par l’Etat, mais la route est encore longue.

Une difficile inclusion à l’école et au travail

"Au niveau national et à La Réunion, la politique est de ne plus créer de place en institution, et de faire de l’inclusion, explique Eric Boyer. Oui, mais l’inclusion ça veut dire des moyens qui ne suivent pas toujours".

Pour ce père de famille, les difficultés sont à tous les niveaux. "Au niveau de la scolarité, il manque des AESH, remarque-t-il. Au niveau de l’inclusion des adultes, il manque du travail. Donc, on ne créé pas de place en institution et on espère que le milieu ordinaire absorbe, mais ce n’est pas le cas. Avec 28 % de chômage, comment le monde du travail peut absorber une main d’œuvre difficile à accompagner ?"

 Aujourd’hui, à La Réunion, 300 jeunes porteurs de handicap attendent une place dans une institution spécialisée.