Vendredi dernier, le 1er septembre, une altercation se serait produite au lycée Roland Garros du Tampon, entre un élève et un professeur.
D'après un des lycéens concernés, le différend serait né autour d'un carnet de liaison réclamé par le professeur de mathématiques et le refus de l'élève de le lui donner. Une altercation aurait suivi, en deux temps, avec deux élèves.
Le professeur "très choqué"
Aujourd'hui, l'enseignant concerné est sous le coup d'un arrêt de travail de 8 jours, et a fait constater les violences physiques par son médecin comme par les gendarmes. Selon le syndicat Sud Education, il est "très choqué psychologiquement".
Un des lycéens concernés dément les coups
Un des agresseurs présumés, interrogé ce lundi, dit lui aussi avoir des traces de violences aux épaules et se défend d'avoir frappé l'enseignant le premier. "J'ai été respectueux, il s'est énervé tout seul", raconte-t-il, tout en reconnaissant avoir "levé une chaise" contre le professeur et l'avoir insulté.
Un débrayage ce lundi matin
Pour Eric Annonier, du syndicat Sud Education, il est "inadmissible qu'un enseignant soit agressé dans l'exercice de ses fonctions par deux élèves, et en deux temps".
C'est pourquoi l'équipe pédagogique du lycée Roland Garros ont tenu à organiser un débrayage d'un peu moins d'une heure ce lundi matin en solidarité avec le collègue concerné. "On souhaitait lui apporter un soutien sans faille", assure Eric Annonier, qui souhaite qu'autant les droits des élèves que ceux des enseignants soient respectés.
"On voulait montrer à l'administration qu'on ne lâchera pas l'affaire, que ce qu'il s'est passé est très grave, et montrer aux élèves que c'est inadmissible et qu'on est tous derrière notre collègue pour lui souhaiter un prompt rétablissement".
Eric Annonier, enseignant, syndicat Sud Education
Un message à la direction et au rectorat
Selon le syndicat, des sanctions disciplinaires seront prononcées à l'encontre des élèves concernés. Mais il souhaite, par ce débrayage, envoyer un message à la direction de l'établissement et au rectorat "pour que rien ne soit minimisé".