C’est un nouveau coup dur pour Paul Payet. Eleveur de cerfs à la Plaine des Cafres, il vient de subir une nouvelle attaque de chiens errants sur son exploitation. Dans la nuit de lundi à mardi 23 novembre, Paul Payet a encore perdu des bêtes.
"La catastrophe" la nuit dernière
"On a des attaques depuis un moment, mais cette nuit ça a été la catastrophe, assure l’éleveur. Nous avons été attaqués en trois points différents, sur trois troupeaux avec plusieurs meutes de chiens".
"Nous avons abattu trois chiens la nuit dernière, explique Paul Payet. Malgré tout, ils nous ont tué quatre biches. Cette nuit, on a marché sept kilomètres pour traquer les chiens, mais ils sont plus agiles et plus malins que nous".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
110 cerfs tués depuis 2017
Depuis 2017, les attaques se multiplient sur les 45 hectares de son exploitation. L’éleveur a perdu 110 cerfs au total.
L’éleveur remarque "une augmentation des attaques depuis le 29 août". "Depuis cette date, entre ma partie et celle de ma voisine qui est adjacente, nous avons perdu plus de 30 cerfs, se désole Paul Payet. Sur les trois bêtes tuées cette nuit, l’une d’elle a été mangée en partie, les autres ont été tuées et laissées au sol".
Les chiens creusent la terre et passent sous les clôtures de l’exploitation, de nuit comme de jour. Les chiens chassent les cerfs, mais ne les mangent pas systématiquement.
La reproduction des cerfs menacée
Depuis le 14 novembre, les chiens errants ont tué quatre biches. Pour l’éleveur c’est la reproduction des cerfs qui est aussi en danger. Les bêtes stressées par les chiens ont des difficultés à se reproduire.
Paul Payet se dit très peu entendu par les autorités. Depuis des années, l’éleveur alerte sur les meutes de chiens qui vivent non loin de son exploitation.
Pas d’indemnisation
Lorsque des attaques sont commises par des chiens errants, il n’y a pas d’indemnisation. Paul Payet subit donc des pertes à répétition. Il ne sait comment il va poursuivre son élevage. L’éleveur a investi des milliers d’euros dans son exploitation.