Dans l’île, 79 % des victimes de violence familiale sont des femmes. En moyenne, sept plaintes sont déposées chaque jour dans le département pour des violences. Marie fait partie des victimes. Elle a subi des violences psychologiques.
Le reportage de Réunion La 1ère :
En prison, son agresseur continue à la harceler
Il y a un an, Marie vivait encore avec son ex-compagnon. Une relation dans laquelle la jeune femme subissait des violences. Depuis, son agresseur a été incarcéré. Mais ce dernier continue à la harceler.
"Il se procure des portables en prison, m’appelle et me harcèle. Ce sont des menaces comme : "si tu ne retournes pas avec moi, je vais te faire vivre un enfer, tu vas payer, je ne vais jamais te lâcher"", témoigne Marie.
J’ai peur. Par rapport à son casier judiciaire, je sais très bien qu’il peut passer à l’acte.
Marie, victime de violences psychologiques
La jeune femme tente tant bien que mal de vivre une vie sereine, malgré les 700 appels qu'elle peut parfois recevoir en une semaine. "Quand je bloque son numéro, il va appeler sur un autre numéro ou il va appeler en privé", poursuit-elle. Un harcèlement qui s’étend aux réseaux sociaux, avec la création de faux profils. Alors pour "être tranquille" et ne plus subir ce harcèlement sur internet, la jeune femme a dû désactiver tous ses comptes le mois dernier.
"J’ai déposé sept plaintes"
Même si elle se sent "mieux" depuis l’incarcération de son agresseur, elle se retrouve aujourd’hui dans une impasse. "Je n’ai pas les moyens de déménager. De toutes façons, il le sait que je peux déménager, alors il profère des menaces en me disant qu’il sait où habite ma famille, mes tantes, mes oncles, mes parents". Au total, "j’ai déposé sept plaintes", affirme-t-elle.
Marie tient à mettre en garde les autres victimes de violences conjugales. "Il faut faire attention. Ça peut être plus subtil. Ça peut être de la manipulation, beaucoup de violences psychologiques, des paroles humiliantes, du chantage, des menaces", conclut-elle.