TEMOIGNAGE. Géraldine, 47 ans, a vécu un cancer du sein au moment du décès de sa maman

"Cela a été un double choc", raconte Géraldine Ranguin, 47 ans. Il y a trois ans, son médecin lui annonce qu'elle souffre d'un cancer du sein, alors que son esprit est ailleurs. Sa maman est en phase terminale d’un cancer du pancréas.

"Ce n’était pas le moment, s’exclame-t-elle. Enfin, il n’y a pas de bon moment, mais là j’accompagnais maman, je voulais être auprès d’elle".

Regardez son témoignage sur Réunion La 1ère :

Une masse au sein droit

Quelques semaines avant, le compagnon de Géraldine identifie une masse bizarre au niveau de son sein droit. "Il m’a sauvé la vie", confie-t-elle. Elle aussi sent une boule anormale. 

J’ai d’abord mis cela sur le compte du stress. Maman était malade, on savait qu’il n’y avait plus grand-chose à faire. Je voulais juste être avec elle à l’hôpital.

Géraldine

Malade et au chevet de sa maman

Géraldine consulte son médecin. "J’ai ensuite fait l’échographie, la mammographie et la biopsie, explique-t-elle. J’ai compris que c’était grave quand le docteur m’a dit que j’allais devoir penser à moi. On ne m’avait jamais dit cela".

Quinze jours après, les résultats de la biopsie tombent : "c’était le double choc, j’étais malade, maman aussi". Au début de sa maladie, Géraldine s’occupe peu d’elle et passe beaucoup de temps à l’hôpital au chevet de sa maman à qui elle ne parlera jamais de sa maladie.

Opération puis chimio

Géraldine est opérée pour retirer la tumeur et entame ensuite la chimiothérapie. "C’était lourd, mais j’étais entouré par l’équipe médicale de la Clinique Sainte-Clotilde, je me suis laissée porter. J’ai perdu tous mes cheveux, mes cils, mes sourcils, mais je n’en avais rien à faire de tout ça. C’est bizarre de dire ça. J'étais là pour ma maman, c'était le plus important pour moi, tant pis s’il y avait des conséquences". 

L’essentiel pour moi c’est d’être en vie aujourd’hui pour dire que c’est possible de s’en sortir.

Géraldine

En rémission

Aujourd’hui, elle est en rémission. Elle donne des cours de zumba pour véhiculer la joie et la bonne humeur et elle chante aussi dans une chorale de Gospel.  

Sa sœur, sa nièce, toutes les femmes de sa famille sont surveillées par les médecins. Géraldine sera suivie pendant près de 5 ans, avec des examens réguliers et un traitement hormonal pour écarter tout risque de récidive.

En ce mois d’Octobre Rose, Géraldine témoigne pour inciter toutes les femmes à se faire dépister "et pas seulement pour ce mois-ci".