Djaabir, un bébé de 23 mois, est mort en décembre 2016 après avoir subi des violences. Ce lundi 28 janvier, son ti père Ben Abou, est devant la cour d’Assises de Saint-Denis. Un procès de la maltraitance sur fond de misère sociale. Le verdict est attendu mardi.
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Un ti père est dans le box des accusés devant la cour d’Assises de Saint-Denis, ce lundi 28 janvier. Âgé de 20 ans au moment des faits, Ben Abou est jugé pour violences volontaires ayant entraîné la mort sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité.
Sa mère, Malika Sigismeau, et l’amant de cette dernière Ben Abou sont immédiatement soupçonnés. Débute alors une enquête où la violence émergera comme principal protagoniste et où les deux amants n’auront de cesse de se renvoyer la balle.
Selon ses premières déclarations, cet après-midi de novembre, l’enfant serait tombé tête la première du canapé alors qu’il lui préparait un biberon. Le jeune homme de 20 ans aurait alors serré le cou du marmaille pendant plusieurs minutes pour qu’il arrête de pleurer. Plus tard, il changera cette version des faits, assurant que la mère battait régulièrement ses enfants et qu’il voulait la protéger.
L’amant sera donc seul face aux jurés. Son avocat, Maître Ahmed, conteste les conclusions de l’expertise. Pour lui, la responsabilité de Malika Sigismeau reste entière.
Le bébé jeté à la poubelle
Le 29 novembre 2016, cité Pretoria à Saint-Louis, Djaarbir, un bébé âgé de 23 mois est hospitalisé dans un état critique. L’enfant présente les signes du bébé secoué. Il décédera cinq jours plus tard.Sa mère, Malika Sigismeau, et l’amant de cette dernière Ben Abou sont immédiatement soupçonnés. Débute alors une enquête où la violence émergera comme principal protagoniste et où les deux amants n’auront de cesse de se renvoyer la balle.
Violence quotidienne
Djaabir vient au monde dans un contexte de grande précarité où les corrections du père envers sa compagne et ses enfants sont monnaie courante. Le nourrisson sera un jour jeté dans une poubelle car il pleurait trop. Le père éloigné, c’est l’amant, âgé d’à peine 20 ans alors, qui prendra le relai. Des coups qu’il déclarera être des jeux.Selon ses premières déclarations, cet après-midi de novembre, l’enfant serait tombé tête la première du canapé alors qu’il lui préparait un biberon. Le jeune homme de 20 ans aurait alors serré le cou du marmaille pendant plusieurs minutes pour qu’il arrête de pleurer. Plus tard, il changera cette version des faits, assurant que la mère battait régulièrement ses enfants et qu’il voulait la protéger.
Non-lieu pour la mère
Un temps mis en cause, Malika Sigismeau, qui affichait un total détachement lors de son audition devant le juge d’instruction en mars 2017, bénéficiera finalement d’un non-lieu. L’expertise médicale, situant précisément l’heure des violences fatales au moment où Ben Abou est seul avec l’enfant, la mettra hors de cause.L’amant sera donc seul face aux jurés. Son avocat, Maître Ahmed, conteste les conclusions de l’expertise. Pour lui, la responsabilité de Malika Sigismeau reste entière.