Transports sanitaires : une activité toujours soutenue malgré un manque de personnels

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La Réunion manque toujours cruellement d'ambulanciers. Faute de salariés suffisants, les compagnies d'ambulance n'utilisent que 60 à 70% de leurs véhicules en moyenne. 200 postes sont à pourvoir dans le département.

Les compagnies d'ambulance et les taxis conventionnés ont de plus en plus de mal à répondre à la demande en matière de transport sanitaire.

L'activité est soutenue et pour les demandes ponctuelles, il est parfois impossible d'obtenir un moyen de transport pour accéder aux soins.

Priorité aux patients réguliers

"C'est problématique pour les patients qui ont des rendez-vous à la dernière minute, reconnait Alain, chauffeur de taxi conventionné dans le médical. Nous avons un planning et on ne peut pas s'en écarter. Alors dans 60% des cas, on ne peut pas prendre ces personnes".

Ne pouvant assurer tous les trajets, le professionnel explique donner la priorité aux patients réguliers. "On a des gens qui sont chez nous depuis deux ou trois ans et qui font les mêmes itinéraires deux ou trois fois dans la semaine".

La plupart des taxiteurs sont conventionnés

L'offre est pourtant bien présente. En plus des VSL, les véhicules sanitaires légers, et des ambulances, les 500 taxis de La Réunion sont presque tous conventionnés. Reste que les professionnels ne sont pas toujours disponibles, à cause du manque de personnel.

Quelque 200 postes sont ainsi à pourvoir à la Réunion. Et à l'heure actuelle, selon la chambre syndicale des ambulanciers, la filière ne peut faire rouler que 60 à 70% des véhicules disponibles.

"La prise en charge au niveau des VSL est de plus en plus compliquée, explique Jean-Marc Vélia secrétaire départemental de la CFDT au CHU Nord. Une partie des véhicules des compagnies d'ambulance sont des VSL, et une autre, des ambulances et ce n'est pas du tout le même tarif. On se retrouve assez vite saturés".