Pour la deuxième année consécutive, l’AFPAR a organisé sa journée de solidarité ce lundi 29 mai. Une centaine de salariés de l’AFPAR était sur le site de l’Alambic à Trois Bassins pour sensibiliser au handicap.
Une conférence sur l'autisme
Cette année, la thématique "Handicap : comprendre et agir ensemble" était traitée à travers conférence, table-ronde et ateliers thématiques. "L’AFPAR est engagée depuis longtemps dans l’inclusion des personnes en situation de handicap", rappelle Frédéric Dijoux, directeur général de l’AFPAR.
Ce matin, une conférence était animée par l’auteure Peggy Loup Garbal, présidente de l’association "Nos âmes d’autistes". Elle a présenté son roman "Vengeresses".
Une scolarité violente
Ancienne journaliste, née à Lyon en 1973, Peggy-Loup Garbal vit à La Réunion depuis une quinzaine d’années. Autiste Asperger, elle a été diagnostiquée tardivement. Peggy-Loup Garbal raconte une scolarité difficile.
"Il y a eu beaucoup de harcèlement et pas seulement de la part d’enfants, mais aussi de certains adultes, se souvient-elle. J’ai une enseignante m’a dit que j’étais bête à manger du foin. On se fait traiter de débile mental, on nous crache dessus, on nous frappe aussi parfois".
"On n'en guérit pas"
Peggy-Loup Garbal multiplie les conférences pour briser les tabous et prouver que la différence est un atout dans une société encore trop violente face au handicap. "L’autisme n’est pas une maladie, on n’en guérit pas, c’est un handicap, rappelle l’auteure. Il n’y a pas que des côtés négatifs au handicap, ça peut aussi être enrichissant".
Son roman "Vengeresses" pour "cracher sa colère"
Elle a choisi de raconter son calvaire dans ce roman "Vengeresses" avec beaucoup d’humour noir. C’est l’histoire de Mireille et Marie, sœurs jumelles, autistes, se faisant vengeresses de toutes les violences subies dans leur enfance.
"Ce livre est une fiction, il y a toute une partie criminelle qui ne s’est pas passée dans ma vie, raconte-t-elle. Mais c’est beaucoup écrit à partir de souvenirs, et notamment des souvenirs de maltraitances. Je n’ai pas cherché à être consensuelles, ni même positive. J’avais besoin de cracher ma colère". Son roman "Vengeresses", est une ode à l’amour et contre l’injustice.