Troisième procès aux assises pour le couple de la "maison de l’horreur" à la Plaine-des-Cafres

Les tenanciers de la "maison de l'horreur" à nouveau devant la cour d'assises ce lundi 17 septembre. Ils ont déjà été condamnés à deux reprises à 30 ans de réclusion criminelle pour séquestrations, violences, viols, et proxénétisme sur deux SDF et la mère de l’un des accusés.
Pascal Poudroux et Daisy Delaplaine reviennent devant la justice ce lundi 17 septembre. Ce troisième procès aux assises devrait durer trois jours.
 

Deux procès en 2015 et 2016

En 2015, le couple de la Plaine des Cafres a été condamné à 30 ans de prison par la cour d’Assises de Saint-Denis. Pascal Poudroux et Daisy Delaplaine sont reconnus coupables de vols, violences, abus de confiance, proxénétisme, enlèvements et de séquestration sur deux SDF. Marie-Daisy Delaplaine est également reconnue coupable du viol de sa belle-mère, une gramoune.  

En mars 2016, après trois jours de procès en appel, le couple de tortionnaires voit sa peine de 30 ans de prison confirmée par la cour d’Assises. 
 

Rappel des faits

En septembre 2012, Yolande Poudroux s’était rendue à la gendarmerie de la Plaine-des-Cafres pour raconter son calvaire. Ses frères viennent de l'aider à s’évader de chez son fils qui l'a séquestrée dans sa case de la rue des Rubis. Depuis deux mois, elle vivait enfermée dans une pièce sombre, ou attachée dans le garage. Sa belle-fille se livrait à des sévices sexuels sur elle et son fils l'a prostituée.

Consternés, les gendarmes se rendent sur place et découvre que le couple retient deux SDF. Les deux hommes, entravés, sont allongés sur un matelas crasseux, posé à même le sol. L'enquête révèle que le couple retenait ses victimes pour récupérer leurs économies et minimas sociaux. Il pratique aussi violences, humiliations, et sévices.

Ce troisième procès sera une nouvelle épreuve pour les victimes.
 

Six ans après au 23e kilomètre

Six ans après, cette sordide affaire reste dans les mémoires au 23e kilomètre de la Plaine-des-Cafres. "Ça nous arrive d’en parler encore, mais moins qu’au début, explique un voisin. Ça nous a marqué. Désormais, quand on voit une maison fermée, on craint toujours le pire".

Regardez le reportage de Patrick Smith et Laurent Pirotte :
©reunion