Trop de plomb dans les marmites malgaches interdites à la vente à La Réunion

(Photo d'illustration)
Leur teneur en plomb est énorme et les rend dangereux pour la santé. Les marmites et autres ustensiles de cuisine fabriqués à Madagascar sont désormais interdits à la vente à La Réunion.
Elles sont dans de nombreuses cuisines et servent à préparer quotidiennement le cari. Les marmites fabriquées à Madagascar sont désormais interdites à la vente à La Réunion, tout comme d’autres ustensiles de cuisine tels que des poêles et des cuillères.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 
©reunion
 

Des taux supérieurs à la limite autorisée

La DIECTTE, Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'Emploi de la Réunion, a pris cette décision le 20 septembre dernier. Des opérations de contrôles ont en effet révélé que ces marmites et ustensiles contenaient une quantité de plomb très importante. Fabriquée en fonte d'aluminium, elles dégageraient du plomb quand elles sont chauffées.

Résultat : le taux de plomb libéré dans les aliments serait entre 3 et 4600 fois supérieures à la limite autorisée. En dose excessive, le plomb peut provoquer de graves problèmes de santé, notamment chez les enfants.

Ecoutez les précisions de Patrick Chauchon de la DIECTTE : 

Le danger des marmites malgaches

 

En faire quoi ?

"Les analyses en laboratoires sont faites sur des marmites en situation de chauffe, explique Patrick Chauchon, en charge de la répression des fraudes à la DIECCTE. C’est une mise en garde qui est faite. Certains peuvent continuer à les utiliser dans des conditions particulières, d’autres peuvent s’en servir en décoration, mais les utiliser pour préparer des plats est fortement déconseillé".
 

La traçabilité

Depuis le 20 septembre, les autorités sanitaires ont donc suspendu la commercialisation de ces produits vendus notamment sur les marchés de La Réunion. Elles demandent aussi  leur retrait du marché.

La préfecture de La Réunion appelle à la vigilance dans l’utilisation de ces produits "dans la mesure où il ne peut y avoir aucune assurance du fait de l'absence totale d'identification, de traçabilité et d'historique de tous ces ustensiles".