Les tortues vont être davantage protégées en France. Mardi 6 décembre, un arrêté a été publié au Journal Officiel.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Cinq espèces protégées à La Réunion
Il fixe la liste des tortues protégées et cinq d’entre elles sont présentes à La Réunion. Ce texte protège les espèces, leurs habitats et permet aussi de sanctionner les comportements qui "remettent en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de ces espèces".
Les espèces protégées sont la tortue verte (Chelonia mydas) qui se reproduit à La Réunion et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). Ces deux espèces sont présentes près du littoral. Trois autres espèces sont présentes plus au large : la tortue caouanne (Caretta caretta), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) et la tortue luth (Dermochelys coriacea).
Protection des tortues et de leur habitat
Dans ce texte officiel, il est stipulé que sont interdits notamment "la destruction, la mutilation, la capture, l’enlèvement intentionnels des spécimens incluant les prélèvements d’échantillons biologiques, la perturbation intentionnelle, la perturbation induite par des nuisances lumineuses, et la poursuite ou le harcèlement des animaux dans le milieu naturel".
Le texte protège aussi leurs habitats. Il s’agit d’habitats "de reproduction, d’interponte, de croissance, d’alimentation et d’hivernage, de repos et de prélassement solaire, de nettoyage, ainsi que les corridors migratoires".
"Les tortues vertes ont failli disparaitre, elles étaient rares il y a une quarantaine d’années, explique Stéphane Ciccione, directeur de Kélonia. Progressivement, les populations se reconstituent avec la recolonisation de certains habitats qui avaient été complètement abandonnés. Il faut donc stabiliser ces habitats pour confirmer le retour des tortues dessus".
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
Des menaces à La Réunion
Pour Kélonia, l’Observatoire des tortues marines à La Réunion, il s’agit d’un "outil juridique complémentaire pour lutter contre les principales menaces qui pèsent sur les tortues marines" dans l’île. Des mortalités suite aux collisions avec des bateaux, des enchevêtrements dans les déchets de pêche, ou encore la pollution lumineuse sur les plages de ponte : les menaces ne manquent pas.
Pour Kélonia, "cet arrêté permettra de lutter contre certaines causes croissantes de mortalité qui sont le fait d’une très faible minorité d’usagers, mais qui peuvent remettre en cause les efforts de conservation mis en œuvre depuis plus de 40 ans maintenant".