Une première solution à la question des déchets dangereux stockés sur l’île depuis deux ans. Un bateau affrété par la compagnie Mer Union est arrivé au port de la Pointe des Galets ce lundi pour collecter batteries et autres produits chimiques. Ils vont être acheminés vers les centres de traitement dédiés notamment en Métropole et les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
" Le navire passera au large de l’Afrique de l’ouest, sans escale, à destination du port du Havre. À l’arrivée, le plan de cadencement défini permettra de transporter ces déchets vers leurs exutoires respectifs dans les plus brefs délais ", précise Fabrice HANNI, le Président du SICR, le Syndicat de l'importation et du Commerce de la Réunion.
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Déchets accumulés depuis 2021
Ces stocks de déchets représentent environ 5000 tonnes conditionnés dans 245 conteneurs provenant de Mayotte et de la Réunion. Ils sont restés faute de solution, sur les plateformes des opérateurs et des entreprises depuis 2021.
L'île ne possédant pas de filière de recyclage, ces produits dangereux étaient auparavant collectés et stockés par Suez, en attendant que MSC ne les transfère dans l’un des pays membres de l’OCDE.
Mais en raison de la dérégulation du trafic maritime, résultant de la crise sanitaire, l'opérateur avait suspendu ses liaisons. C'est donc Mer Union, compagnie régulière de transport de marchandises conventionnelles qui va se charger du transport de ces déchets particuliers. Elle s’est associée pour cette opération exceptionnelle à EAS International, transitaire spécialisé dans le transport de déchets dangereux.
" Pour rappel, les types de déchets concernés par cette exportation sont pour La Réunion : batteries et piles, huiles usagées, boues hydrocarburées, acides (solides/liquides), verres au plomb, panneaux photovoltaïques, toners, et pour Mayotte : huiles usagées, médicaments, matériaux et emballages souillés, boues hydrocarburées, piles en mélange et batteries ", indique Emmanuel BRAUN, Directeur adjoint de la DEAL de La Réunion.
La Région Réunion a joué un rôle important dans la réussite et l'aboutissement de l'opération. Sur un montant de 2,6 millions d’euros, la collectivité a financé le surcoût pour un montant de 800 000€.