Un sixième cas de chikungunya à La Réunion : "le risque épidémique n’est plus à écarter", prévient l’ARS

Opération de démoustication lors de l'épidémie de chikungunya à La Réunion en 2006
Ce vendredi 13 septembre, un sixième cas de chikungunya a été identifié à à La Réunion. Il s’agit d’une personne qui réside dans le même quartier de Saint-Gilles-les-Bains que les quatre premiers cas. "Le risque épidémique n’est plus à écarter", prévient l’ARS, l’Agence Régionale de Santé.

L’Agence Régionale de Santé de La Réunion annonce qu’un sixième cas autochtone de chikungunya a été identifié dans l’île, ce vendredi 13 septembre.

A Saint-Gilles-les-Bains

Il s’agit d’une personne résidant dans le même quartier de Saint-Gilles-les-Bains que les quatre premiers cas. Diagnostiqué par PCR, il est et en cours de confirmation par le Centre National de Référence associé du CHU Nord.

Un risque épidémique

Avec six cas recensés dans deux communes de l’île, à Saint-Gilles et Saint-Louis, "le risque épidémique n’est plus à écarter", prévient l’Agence Régionale de Santé.

L’ARS affirme que les équipes de lutte antivectorielle sont en lien avec les services communaux, pour continuer leurs actions dans ce quartier de Saint-Gilles. Les équipes sont aussi mobilisées à Saint-Louis, où le cinquième cas a été identifié hier.

Des symptômes similaires à la dengue

Fièvre, douleurs : les malades présentent des symptômes similaires à ceux de la dengue. Le 23 août dernier, un premier cas de chikungunya était identifié par l'ARS, une première depuis dix ans.

Avec un cinquième cas identifié à Saint-Louis et un sixième à Saint-Gilles, les Réunionnais craignent un retour de l’épidémie de chikungunya qu’ils ont déjà vécu de 2005 à 2007. A l’époque, le virus avait touché sévèrement l’île, en causant plus de 200 décès et des formes chroniques invalidantes. L’OMS avait alors qualifié le chikungunya de virus potentiellement dangereux pour la santé.

Recommandations à la population

L'ARS demande à la population d'appliquer les mesures de prévention au quotidien pour lutter contre la propagation du virus. 

Elle vous encourage à vous protéger des piqûres de moustique, supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau autour de votre domicile et à consulter un médecin dès les premiers symptômes.

  • Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile et autour de sa maison les gîtes larvaires (nids à moustiques) toutes les semaines : jeter les coupelles, petits récipients ; vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau ; rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de moustiquaire ou tissus…) ; traiter ou vider les piscines non utilisées…
  • Se protéger des piqûres de moustique : sprays anti-moustiques, moustiquaires pour les enfants et personnes alitées, diffuseurs/serpentins, vêtements longs…
  • Consulter son médecin traitant en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustique
  • Rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé.