Cyclone Chido à Mayotte : "On facilitera le retour de ceux qui souhaitent revenir à La Réunion", promet François-Noël Buffet

Le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet à La Réunion
A Mayotte, plusieurs habitants, parmi lesquels de nombreux fonctionnaires qui se retrouvent sans logement après le passage de Chido, souhaitent être "rapatriés". Depuis La Réunion, le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet a assuré que leur retour dans le département voisin serait "facilité".

C'est un listing informel. Un document excel qui circule dans les groupes de messagerie instantanée. Des enseignants installés à Mayotte et qui font part dans leur grande majorité de leur souhait d'être "rapatriés" à La Réunion ou à Paris, suite à la détérioration de leurs logements avec le passage du cyclone Chido.

"Maison détruite, hébergé à Hagnoudrou, rapatriement en métropole", peut-on lire par exemple sur la ligne évoquant le cas d'un professeur de Chirongui. Plus de 400 noms figurent sur cette liste détaillant des situations de détresse diverses.

Les dégâts dans une école primaire de Cavani. Des classes complètement détruites par Chido.

Un retour possible via Air Austral, selon le ministre

Invité de la matinale de Réunion La 1ère, le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet a été interrogé sur cette question du transfert possible de fonctionnaires d'Etat sinistrés vers La Réunion, alors que pour rappel, la rentrée scolaire pourraient ne pas avoir lieu le 13 janvier prochain.

Interpellé par la mère de deux enseignants réunionnais installés depuis une dizaine d'années à Passamaïnty, le ministre n'a pas hésité à répondre, évoquant "une question extrêmement pertinente". "Jusqu'à maintenant nous n'avions pas la possibilité d'avoir de vols de personnes", a-t-il rappelé.

"On a privilégié bien sûr les équipes de secours mais depuis hier (mardi 17 décembre, ndlr), les personnes qui sont à Mayotte et qui souhaitent revenir à La Réunion sont prises en charge et on facilitera les retours", a-t-il ensuite assuré.

"Dès maintenant, les choses sont organisées puisque nous avons la chance d'avoir Air Austral qui peut proposer ses avions en journée pour l'instant, et bientôt de nuit. Tout ça est prévu et évidemment, tous ceux qui voudront revenir à La Réunion pourront le faire sans difficultés"

Le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet

Regardez l'intervention du ministre François-Noël Buffet :

Rapatriement de sinistrés vers La Réunion : itw du ministre François-Noël Buffet

Plusieurs niveaux d'urgences

Depuis mardi, la compagnie Air Austral a en effet intégré le dispositif d’acheminement de personnels, de matériels et de denrées vitales vers Mayotte, le fameux pont aérien assuré principalement jusque-là par l'armée.

Selon le ministre, des sinistrés pourront donc être transférés vers La Réunion à bord des avions de la compagnie. Mais au vu de la probable forte demande, les missions de service public, à commencer donc par l'Education nationale, ne seraient-elles pas alors fortement pénalisées ?

François-Noël Buffet répond qu'il faut agir par étapes et gérer cette "situation catastrophique" selon plusieurs niveaux d'urgences, à commencer donc par la gestion des sinitrés privés de logement, d'eau et de nourriture.

"Résoudre les problèmes les uns après les autres"

"On va essayer de résoudre tous les problèmes, mais les uns après les autres. Il y a l'extrême urgence, l'urgence vitale, et après il y a aura l'urgence d'organisation qu'on va traiter", répond le ministre démissionnaire.

"Il ne faut pas avoir de doute sur le fait que l'Etat est mobilisé pour essayer de remettre les choses en route le plus vite possible mais je crois qu'il faut aussi avoir l'honneteté de dire qu'il va falloir un peu de temps et procéder par étapes : l'extrême urgence tout de suite et après, la remise en route des services publics et évidemment de l'école, c'est important pour nos enfants", ajoute-t-il.

Des écoliers, des collégiens et des lycéens mahorais qui sont une nouvelle fois privés d'enseignement à cause de cette nouvelle crise, météorologique cette fois-ci. En début d'année, avec le blocage des routes ou encore suite à la crise de l'eau, les cours avaient déjà été très fortement perturbés. De quoi pousser certaines familles à quitter définitivement le département le plus pauvre de France...