Une application collaborative lancée pour recenser les trous et autres défauts de voirie, dangereux pour les deux-roues

Signature de la charte pour l'application "Ma route en deux-roues motorisés"
La délégation sécurité routière a développé une application "Ma route en deux-roues motorisées" afin de limiter le risque d'accidents pour les conducteurs de motos ou scooters. Elle permet à plusieurs "motards de vigie" de faire remonter aux responsables de voirie les dangers rencontrés sur leur chemin.

Le conseil régional, le conseil départemental, la police et la gendarmerie, ainsi que deux partenaires associatifs, ont signé ce mercredi 29 mars 2023 une charte concernant le lancement d'une nouvelle application dédiée au signalement des anomalies sur les routes, plus précisément celles pouvant causer des accidents aux conducteurs de deux-roues. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

"Ma route en deux roues motorisées", une appli pour signaler les dangers

Cette application collaborative, fruit du travail de la délégation à la sécurité routière, permet aux usagers de la route de signaler avec précision des défauts sur la voirie, qu'il s'agisse de trous, de rainures, etc... qui peuvent augmenter le risque d'accident.

Signature de la charte pour l'application "Ma route en deux-roues motorisés"

Les conducteurs de deux-roues représentaient 35% des décès sur la route en 2022

" Elle va permettre de faire remonter les problématiques de voirie qui ont un impact sur la sécurité des deux-roues, et de travailler avec les gestionnaires de voiries pour en améliorer la qualité, et diminuer le risque d'accident", résume Parvine Lacombe, directrice de cabinet du préfet de La Réunion et cheffe du projet sécurité routière. " Il y a 22 fois plus de risques de mourir d'un accident de la route quand on est en moto que quand on est en voiture", justifie-t-elle. En effet, 35% des personnes décédées sur les routes en 2022 étaient des deux roues. 

L'application uniquement accessible aux "motards de vigie"

Pour l'instant, l'application "Ma route en deux-roues motorisés" est ouverte uniquement à des "motards de vigie", ciblés pour faire remonter les informations via l'application. " Les deux associations que nous avons, dont la FFMC (Fédération française des motards en colère, ndlr), dont les membres vont faire remonter à leur "motard-référent" les problématiques qu'ils vont pouvoir repérer", précise Parvine Lacombe. 

Seuls les "motards de vigie" pourront faire remonter à l'application les informations sur l'état des routes.

Policiers, gendarmes, ou associations de motards

Parmi ces vigies, des membres d'associations de motards comme la FFMC et le Club 125 Réunion, mais aussi des gendarmes ou encore des policiers. " Nous faisons partie des vigies désignées pour détecter les problèmes sur l'infrastructure routière. (...) Le but est de détecter les éventuels trous, des panneaux mal implantés, des gravillons, du gazole, de manière à pouvoir le signaler rapidement aux services de voiries", explique le commissaire divisionnaire Michel Aleu, directeur adjoint de la police à La Réunion.

Les nids-de-poule, rendus nombreux par le climat à La Réunion, peuvent dit-il, paraître " anodins" pour les quatre roues, mais dangereux pour les deux-roues. " On a une population parfois plus jeune qui va utiliser les scooters, une population parfois plus âgée qui va utiliser les motocyclettes, mais tous sont confrontés aux mêmes dangers sur la route", termine-t-il. 

" C'est une bonne chose parce que ça nous permet de contribuer à l'amélioration de la sécurité des infrastructures du réseau routier qui, il faut le dire, est en bon état", réagit quant à lui Laurent Serveaux, trésorier de l'association Club 125 Réunion, satisfait du lancement de l'application "Ma route en deux-roues motorisés". 

Ne pas oublier la vitesse et la consommation d'alcool

Toutefois, cette amélioration de la voirie n'est que complémentaire dans la lutte contre l'insécurité routière. " La voirie est une cause secondaire des accidents, les principales causes restent la vitesse et la consommation d'alcool", tient à préciser la directrice de cabinet du préfet.