Ce n’est un secret pour personne, le mécanisme de la formation des prix dans l’île est complexe. Il met en œuvre, du producteur au consommateur, une série d’intermédiaires, que le ministre des Outre-mer a jugé de bon de réunir autour d’une même table de négociation.
Premier maillon de cette chaîne, les compagnies maritimes
Elles permettent aux conteneurs d’arriver jusqu’au Grand Port Maritime. Pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs réunionnais, la CGA CGM s’engage à prévenir en amont de la hausse des prix et à respecter les escales dans le département. Ces derniers temps les conteneurs ont parfois été déroutés vers Maurice, avant de revenir à la Réunion.
Seul bémol, la CGA CGM est la seule société de fret à avoir accepté de signer cette charte, Maersk et MSC ayant refusé.
Maîtriser l'inflation en gérant mieux les stocks
Du coté des importateurs, l’impératif est de sécuriser l’approvisionnement, en faisant du stock.
Un principe auquel Fabrice Henni est favorable même si le président du Syndicat de l’Importation et du Commerce de La Réunion sait que cela ne se fera pas sans difficulté. Il faudra trouver un palliatif au surcoût des entrepôts, aux loyers « similaires à ceux de la région parisienne ».
Comment ? Aucune solution claire n’a été avancée durant ce déjeuner, et les marges de manœuvres apparaissent limitées.
Chez les distributeurs notamment, comme Leclerc , représenté par son patron Pascal Thiaw-Kine, qui est résolu à « contenir a hausse des prix » face à l’inflation.
Ces engagements seront-ils respectés ? Difficile à dire dès lors que cette charte a davantage une valeur morale que contractuelle.