Les autorités maintiennent la décision de fermer le service d’urologie du CHU Nord. Mardi dernier, la direction du CHU avait annoncé la nouvelle organisation du service, à partir du 1er juin. Le groupe privé Clinifutur prendra en charge les 2 200 patients qui y sont soignés.
Mardi dernier, lors d’une réunion, la direction du CHU avait annoncé au collectif d’usagers, la nouvelle organisation du service urologie à partir du 1er juin. Ce jeudi 27 mai, l'Agence Régionale de Santé la confirme. Elle a été détaillée ce matin, tout comme les raisons qui ont poussé le CHU à fermer le service. Le groupe privé Clinifutur prendra en charge les 2 200 patients qui y sont soignés.
"L'effondrement inévitable d'un service"
Malgré le débrayage des syndicats et des usagers de l’hôpital, les autorités maintiennent leur décision de fermer ce service d’urologie du CHU Nord.
Le CHU rappel que l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) avait recommandé la fermeture du service, en raison de conflits au sein de l’équipe médicale. Pour la directrice de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé, Martine Ladoucette "le service a littéralement implosé". Elle évoque "l'éffondrement inévitable d'un service".
Le docteur Peter Von Theobald, chef du service urologie estime que ces médecins étaient devenus "dangereux".
(Re)voir l'intervention du docteur Peter Von Theobald chef du service urologie dans le journal de Réunion La 1ère :
En 2016 et 2018, des missions d'inspections ont révélés des disfonctionnements. Un dispositif de prévention des conflits sera mis en place au CHU afin d'éviter ce type de situation à l'avenir, assure l'ARS.
(Re)voir le reportage de Delphine Poudroux et Alexandra Pech :
Une convention avec le privé
Le 12 mai dernier, une convention entre le CHU et le groupe Clinifutur avait été signée, sous l’égide de l’ARS, pour assurer la continuité de la prise en charge des patients sur le site Nord. "Mais aussi permettre la poursuite d’une activité chirurgicale et la consolidation de la filière greffe," explique le CHU, dans un communiqué.
Le service actuel sera donc fermé, mais l’activité sera maintenue sur site, en partenariat entre le CHU et le groupe Clinifutur. Cette coopération s’organise autour de trois axes majeurs :
- L’organisation et la sécurisation de la continuité des soins et de la permanence des soins
- La participation des urologues libéraux à l’activité de Greffe Rénale.
- L’accès aux blocs opératoires et à la Chirurgie Robotique et Laser.
Le CHU précise que "la permanence des soins en urologie sera assurée 24h sur 24, 7 jours sur 7, jours fériés inclus, à partir du 1er juin prochain".
Par ailleurs, dans cette démarche de réorganisation, le patient sera amené à choisir le chirurgien urologue ou l’établissement de santé qui poursuivra sa prise en charge. Il sera accompagné par le CHU.
Clinifutur prend déjà en charge 40% des interventions dans ce domaine à La Réunion. Des frais supplémentaires pourraient être envisagés si la prise en charge ne se fait pas au CHU.