Entre 30 et 40 véhicules participent à une opération escargot ce mardi 19 mars à Saint-Denis. La manifestation est organisée par le syndicat Convergence Infirmière.
Il s’agit d’un mouvement national relayé dans une trentaine de départements de métropole et y compris à La Réunion. Il est aussi organisé en solidarité avec la grève de ce 19 mars dans la fonction publique, et notamment les hôpitaux.
Revalorisation des actes et des indemnités
Les infirmiers en colère demandent entre autres une revalorisation de leurs actes et de leurs indemnités ainsi qu’une prise en compte de la pénibilité du métier.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"On demande à ce que nos actes et cotations de nos honoraires soient augmentés car aujourd’hui le coût de la vie est en forte augmentation", explique Olivier Robert, le représentant du syndicat.
On est surtout en colère car on est pas entendu par nos instances, on est dans la rue aujourd’hui mais on aurait préféré être auprès de nos patients.
Cédric, infirmier
Le rendez-vous était fixé dès 7h30 dans la zone aéroportuaire de Gillot. Vers 9h30, le cortège a pris la direction du Boulevard Sud, a emprunté la rue de Paris, fait une étape devant l’hôpital des enfants à la Source avant de rejoindre la préfecture au Barachois.
Face à la hausse des charges et la pénibilité du métier
Le syndicat Convergence Infirmière demande une majoration des actes médicaux. "Nous n’avons jamais été revalorisé depuis 2009", s’indigne Olivier Robert, le représentant du syndicat. Il estime que les tarifs des soins sont totalement dérisoires par rapport à ce qui est pratiqué. "D’autant que les charges augmentent : l’assurance, les équipements, les cotisations…", souligne l’infirmier libéral.
L’indemnité forfaitaire de déplacement a été revalorisée de 25 centimes depuis janvier. "C’est insuffisant", estime ce professionnel qui revendique une augmentation de l’IFD à 4 euros.
On a la sensation au quotidien que notre profession est malmenée, et avec l’inflation c’est compliqué pour beaucoup d’infirmiers de joindre les deux bouts.
Haasna, infirmière
Le syndicat Convergence Infirmière réclame aussi un départ à la retraite à 62 ans, à taux plein. "Les patients sont de plus en plus lourds, on travaille les dimanches et jours fériés mais la profession n’est pas reconnue comme travail pénible", déplore Olivier Robert.
Des désaccords dans la profession
De son côté, le Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux, ne s’aligne pas au mouvement. Pour le Sniil, une IFD à 4 euros est inatteignable, il propose 3 euros. Un départ à la retraite à 62 ans "mettrait l’avenir de la profession en danger", indique le Sniill. Il propose la reconnaissance de la pénibilité dans le calcul des pensions.
Plusieurs rendez-vous
Une délégation de grévistes sera reçue en préfecture ce mardi. Des rendez-vous sont déjà confirmés avec l’Agence Régionale de Santé et la Caisse Générale de Sécurité Sociale.