Une réglementation plus stricte cette année autour de la vente des pétards et feux d'artifice

Les pétards et feux d'artifice sont de sortie pour le réveillon, mais répondent à une réglementation spécifique.
Vous l'aurez constaté en faisant vos achats des fêtes : depuis cette année, il faut fournir son identité pour acquérir pétards et feux d'artifice auprès des commerçants.

Ils se font entendre depuis déjà plusieurs jours, mais devraient être encore plus présents dès ce samedi soir : les pétards et feux d'artifice sont toujours à la fête dans de nombreuses familles. Mais pour fêter en toute sécurité, leur vente est désormais plus strictement encadrée. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

L’usage des feux d’artifice et des pétards est réglementé, on fait le point sur les mesures à respecter.

Un achat consigné 

Depuis le 7 avril 2022, un arrêté préfectoral réglemente la commercialisation des "artifices de divertissement", dont les pétards et feux d'artifice, qui, bien qu'ils sont un spectacle pour les yeux, restent des articles dangereux. 

Outre les nombreuses mesures visant à assurer un stockage de ces produits en toute sécurité dans les boutiques - leur vente est d'ailleurs strictement interdite sur la voie publique -, d'autres encadrent strictement leur achat par les particuliers.

Une carte d'identité valide exigée

Pour certaines catégories de ces artifices pyrotechniques, le commerçant doit désormais enregistrer l'identité du client et les articles qu'il a achetés, à quelle date, et avec quel moyen de paiement. "Les documents consignant cet enregistrement sont tenus à la disposition des agents habilités de l'Etat", précise l'arrêté préfectoral. 

Myriam Louiso, commerçante dans le sud, précise en effet : "On demande une carte d'identité valide, le nom de la personne : c'est la nouvelle réglementation de cette année". 

Eviter des usages détournés et malveillants 

D'ailleurs l'arrêté préfectoral souligne aussi que ces commerçants doit "refuser de conclure toute transaction visant à acquérir de tels articles s'il est raisonnable de considérer que cette transaction présente un caractère suspect".

Car ce nouveau souci de traçabilité se justifie en partie par le fait que dernièrement, ces artifices aient été utilisés "lors d'épisodes de violences urbaines et notamment utilisés de façon détournée et malveillante à l'encontre des forces de sécurité intérieure". 

Ce ne sont pas ces quelques restrictions supplémentaires qui ont empêché, ce samedi matin, de nombreux Réunionnais d'être de sortie dans les magasins habilités à vendre ces articles pyrotechniques, pour acquérir pétards et feux d'artifice. "Nou yem sa nou, tradition lontan !", s'exclame l'un d'eux.