Avec la découverte d’un nouveau variant baptisé Omicron en Afrique du Sud, dont le premier cas en France a été identifié ce mardi 30 novembre 2021 à la Réunion, l’inquiétude monte dans le monde entier. Au point que l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaisse que ce variant présente un risque "très élevé" au niveau mondial, et qu’il pourrait avoir des "conséquences sévères" dans certaines zones.
Pour l’instant, des études sont toujours en cours pour connaître le degré de transmissibilité de ce nouveau variant et de résistance au vaccin. Dans ce contexte, la liste des pays qui ferment leurs frontières avec l'Afrique du Sud ne cesse de s'allonger.
Karine Corré est Réunionnaise. Originaire de Cilaos, l’ancienne enseignante est partie s’installer en Afrique du Sud et gère aujourd’hui un lodge au Nord-Est de Prétoria. Là où elle habite, les mesures sanitaires ne changent pas : "On conserve les gestes barrières, le port du masque, on a toujours un couvre-feu de minuit à 4 heures du matin."
"Pour l’instant on en sait pas plus sur ce nouveau variant", explique Karine, qui suit régulièrement les informations: "Le président s’est adressé à la population. Il a dit qu’il n’y avait pas d’affolement à avoir, que l’ on n’a pas suffisamment de recul. Et il encourage à la vaccination."
Pour elle, les inquiétudes concernent surtout son activité professionnelle. Karine a ouvert depuis deux ans un lodge qu’elle gère avec son mari. Difficile pour eux de se projeter dans l’avenir.
"On est installés dans une région très touristique et on fonctionne avec les étrangers." La liste des pays qui ferment leurs frontières ne cesse de s’allonger. "La crainte est évidemment économique. C’est vrai qu’on a eu déjà quelques annulations", confirme Karine. Son mari constate surtout qu’il s’agit d’annulations uniquement de voyageurs étrangers. "On attendait beaucoup de Réunionnais en janvier, pour noël et nouvel an, tout est annulé. A nouveau."
Le couple mise sur la clientèle locale pour s’en sortir. Précédemment, les visiteurs du pays avait permis de maintenir un minimum l’activité touristique dans ce secteur.