Sauvé par son concurrent Jean Le Cam en début de semaine dernière suite à l'avarie de son voilier Imoca, le skipper du Vendée Globe Kévin Escoffier avait ensuite été recueilli dans la nuit de samedi à dimanche dernier à bord de la frégate Le Nivôse. Le navigateur est arrivé ce jeudi matin au Port.
Ce jeudi 10 décembre, Kévin Escoffier est arrivé comme prévu à La Réunion à bord de la frégate de surveillance de la marine nationale Le Nivôse. Le navire militaire est entré dans la Darse Foucque, à la base navale du Port, aux alentours de 9 heures.
Le naufragé du Vendée Globe a pu poser le pied sur la terre ferme, et donc sur le sol réunionnais, aux alentours de 9h45, une fois le Nivôse amarré et la passerelle posée. C'est Jacques Billant, préfet de La Réunion, qui l'a accueilli à la base navale du Port, sous les applaudissements des personnes présentes.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des jours "intenses"
Face aux nombreux journalistes venus à sa rencontre, Kévin Escoffier est revenu sur ces derniers jours -"intenses"- qu'il a vécu. Victime d'une importante voie d'eau sur son voilier Imoca "PRB" en pleine course du Vendée Globe dans l'Atlantique sud, le lundi 30 novembre dernier, le skipper avait déclenché sa balise de détresse avant de se réfugier sur son radeau de survie dans une mer démontée.
Retour sur son naufrage et son sauvetage dans ce reportage de Réunion La 1ère :
Il avait ensuite été secouru par Jean Le Cam, son concurrent le plus proche, sur le "Yes We Cam". Comme Kévin Escoffier l'a rappelé ce matin, il se trouvait en troisième position lorsqu'il s'est retrouvé en difficulté.
Une déception sportive mais une "belle aventure humaine"...
Il confie ainsi être forcément déçu par sa mésaventure qui l'a obligé à abandonner la course. Mais il se dit heureux ensuite d'avoir partagé cette aventure humaine d'abord avec Jean Le Cam, puis avec l'équipage du Nivôse. Le navigateur ne reste que quelques jours dans l'île. Il prend l'avion samedi soir pour l'Hexagone.
Ci-dessous l'interview de Kévin Escoffier sur Réunion La 1ère :
"Je ne regrette rien, je veux aller de l'avant, j'ai vécu une belle aventure humaine", a-t-il notamment déclaré, tout en confiant être fatigué faute d'avoir pu bien dormir à bord du Nivôse comme du "Yes we cam".
Le navigateur avait été récupéré dans la nuit de samedi à dimanche dernier, vers 3 heures du matin, à bord du navire militaire, permettant ainsi à Jean Le Cam de poursuivre la course du Vendée Globe.
Une opération de transfert depuis le "Yes We Cam" vers le Nivôse qui s'est déroulée sans accroc : le skipper a dû se jeter à l’eau avant d’être récupéré à bord d’un zodiaque avant de monter à bord du navire militaire.
Regardez l'interview du capitaine Frédéric Barbe, commandant du Nivôse :
Sur la jetée du Port, on a pu apercevoir ce matin quelques fans attendant l'arrivée du skipper à l'instar de cette femme venue avec une pancarte pour lui souhaiter la bienvenue.