Le collectif "Tou.t.es Contre les Violences Obstétricales et Gynécologiques" a recueilli de nombreux témoignages de futures mamans dénonçant des violences obstétricales à travers la France pendant l'épidémie de coronavirus. Et La Réunion n'est pas en reste. Une carte interactive a été dévoilée.
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C'est un sujet tabou, longtemps passé sous silence celui des violences obstétricales et gynécologiques. Un collectif national dénonce ces violences et a recueilli des témoignages de futures mamans sur le sujet. Alerté par des femmes enceintes pendant le confinement, "Tou.t.es Contre les Violences Obstétricales et Gynécologiques" a donc lancé une enquête nationale le 6 mai dernier.
Des milliers de témoignages ont ainsi été récoltés relatant des violences obstétricales dans les hôpitaux d’Outre-mer et de l’Hexagone pendant l'épidémie du Covid-19. " On a été intrepellé par des mamans en grand désespoir sur les réseaux sociaux. Elles devaient être seules pour accoucher. Elles ne comprenaient pas pourquoi leurs conjoints n'étaient pas acceptés dans les salles de naissance. On s'est dit qu'il fallait absolument récolter ces témoignages et se rendre compte de l'impact du Covid sur la naissance pour avoir un recul et avoir un retour des pratiques médicales " précise Sonia Bisch, fondatrice et porte-parole du collectif. Au total, plus de 2 000 témoignages ont été répertoriés dans l'Hexagone et en Outre-mer.
A La Réunion, plusieurs établissements sont dans le viseur cette enquête, la clinique Jeanne d'Arc, celle de Sainte-Clotilde ou encore les CHU Nord et Sud. Notre département n'est donc pas en reste. " Pour moi ce fut assez traumatisant de ne pas avoir mon conjoint en suites de couche. C’était mon premier enfant, malgré la présence du personnel soignant qui fait au mieux dans cette période de crise, je me sentais seule et désemparée devant mon petit dépendant à 100% de moi. Sur la fin je pense que j’ai commencé à développer une dépression sévère ", ce sont les mots d'une femme hospitalisée à la clinique Sainte-Clotilde.
La clinique Jeanne d'Arc du Port épinglée par cette enquête a réagit sur notre antenne. " Les mesures pour le Covid étaient très dures mais elles étaient nécessaires, on n'avait pas le choix, c'étaient des mesures nationales. Et on les a respectées de manière commune. Les violences obstétricales sont d'actualité, c'est dur de savoir d'entendre que notre maternité est visée. Mais en même temps c'est une très bonne chose si cela nous permet d'améliorer notre prise en charge bienveillante. On fera tout pour améliorer nos pratiques " explique le docteur Anne-Laure Costa-Aymé responsable de la maternité de la clinique.
Le reportage de Réunion la 1ère :
Seuls les hôpitaux mentionnés par les femmes qui ont participées à l’enquête sont affichés. Environ 430 établissements sont ainsi concernés.
Ils sont classés selon un code couleur allant du vert à l’orange. Le vert étant réservé aux hôpitaux dans lesquels zéro ou un seul acte de violence obstétricale a été rapporté.
Une enquête nationale : plus de 2 000 témoignages
Des milliers de témoignages ont ainsi été récoltés relatant des violences obstétricales dans les hôpitaux d’Outre-mer et de l’Hexagone pendant l'épidémie du Covid-19. " On a été intrepellé par des mamans en grand désespoir sur les réseaux sociaux. Elles devaient être seules pour accoucher. Elles ne comprenaient pas pourquoi leurs conjoints n'étaient pas acceptés dans les salles de naissance. On s'est dit qu'il fallait absolument récolter ces témoignages et se rendre compte de l'impact du Covid sur la naissance pour avoir un recul et avoir un retour des pratiques médicales " précise Sonia Bisch, fondatrice et porte-parole du collectif. Au total, plus de 2 000 témoignages ont été répertoriés dans l'Hexagone et en Outre-mer.
Cliniques et hopitaux réunionnais épinglés
A La Réunion, plusieurs établissements sont dans le viseur cette enquête, la clinique Jeanne d'Arc, celle de Sainte-Clotilde ou encore les CHU Nord et Sud. Notre département n'est donc pas en reste. " Pour moi ce fut assez traumatisant de ne pas avoir mon conjoint en suites de couche. C’était mon premier enfant, malgré la présence du personnel soignant qui fait au mieux dans cette période de crise, je me sentais seule et désemparée devant mon petit dépendant à 100% de moi. Sur la fin je pense que j’ai commencé à développer une dépression sévère ", ce sont les mots d'une femme hospitalisée à la clinique Sainte-Clotilde.La clinique Jeanne d'Arc du Port épinglée par cette enquête a réagit sur notre antenne. " Les mesures pour le Covid étaient très dures mais elles étaient nécessaires, on n'avait pas le choix, c'étaient des mesures nationales. Et on les a respectées de manière commune. Les violences obstétricales sont d'actualité, c'est dur de savoir d'entendre que notre maternité est visée. Mais en même temps c'est une très bonne chose si cela nous permet d'améliorer notre prise en charge bienveillante. On fera tout pour améliorer nos pratiques " explique le docteur Anne-Laure Costa-Aymé responsable de la maternité de la clinique.
Le reportage de Réunion la 1ère :
Accouchements : les réunionnaises se disent victimes de violences
Une carte pour visibiliser ces violences obstétricales
Afin de rendre les résultats de l'enquête accessibles à tous, les témoignages ont été répertoriés sur une carte interactive. Il vous suffit de cliquer sur l’icône “hôpital” pour les découvrir (il faut dézoomer dans la carte ci-dessous, pour accéder aux hôpitaux des Outre-mer).Seuls les hôpitaux mentionnés par les femmes qui ont participées à l’enquête sont affichés. Environ 430 établissements sont ainsi concernés.
Ils sont classés selon un code couleur allant du vert à l’orange. Le vert étant réservé aux hôpitaux dans lesquels zéro ou un seul acte de violence obstétricale a été rapporté.