Voyage entre La Réunion et l'Hexagone, qu’en est-il pour les mineurs non-accompagnés ?

Pour les parents qui doivent faire voyager leurs enfants pendant les vacances, mais qui ne peuvent pas les accompagner, c’est le casse-tête. Le gouvernement n’a pas tranché, les compagnies aériennes ont chacune leur interprétation et les parents sont dans le flou.

Depuis le 9 juin, il est possible de voyager entre La Réunion, Mayotte et l’Hexagone sans devoir justifier d’un motif impérieux, à condition d’être vacciné. Les personnes vaccinées donc, dont le schéma vaccinal est dit "complet", ainsi que celles non-vaccinées mais justifiant d’un motif impérieux, peuvent ainsi se déplacer, et leurs enfants avec eux, même s’ils ne sont pas vaccinés.

En revanche, les choses se compliquent pour les enfants qui doivent prendre l’avion seuls, entendez "voyager en UM". C’est même le flou le plus complet. Le ministère des Outre-mer n’a en effet toujours pas apporté de précisions sur le sujet.

Le ministère doit clarifier les choses

Si certains enfants ont déjà pu partir pour être gardés par leurs grands-parents pendant les vacances, par exemple, pour d’autres ce n’est pas si simple, les compagnies aérienne ayant chacune leur propre interprétation sur le sujet.

Une situation face à laquelle certains parents se retrouvent démunis, et très en colère. C’est le cas d’Aurélie, maman d’un garçon de 8 ans. Afin d’envoyer son fils en vacances chez ses grands-parents dans l’Hexagone, elle a déboursé 1 400 euros pour un billet en UM depuis La Réunion vers l'Hexagone, mais entre-temps les choses ont changé.

A chaque compagnie son interprétation

La compagnie aérienne lui a en effet ensuite indiqué qu’il n’était finalement plus possible de faire voyager des mineurs seuls. Résultat, pour que l’enfant voyage, il faudrait qu’un des deux parents l’accompagne.

Le problème, c’est que cette professionnelle de santé et son mari, agriculteur, n’ont pas les moyens. En plus du billet de leur fils, ils devraient encore payer un billet à près de 1 000 euros pour celui qui l’accompagnerait.

Aurélie, comme de nombreux parents, espère que le ministère clarifiera au plus vite sa position sur les voyages des mineurs non-accompagnés.