Week-end No Sport : plus radical à La Réunion qu’en métropole

Alors qu’une simple pétition est lancée par le mouvement sportif français, presque toutes les compétitions prévues à La Réunion samedi 22 et dimanche 23 septembre sont reportées. Un week-end " No Sport " pour dénoncer les restrictions budgétaires.
 
Pas de Fête du sport (initialement programmée aux mêmes dates), mais un week-end sans sport. L’initiative, lancée par le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS), est relayée par le collectif Prési-Sports, qui regroupe les présidents de ligues et de comités de La Réunion. Son porte-parole, Stéphane Mouëzy, souhaite afficher « le mécontentement du monde sportif réunionnais contre le financement du sport par l’Etat. »

Aucune compétition n’aura lieu, sauf deux demi-finales de coupe régionale de France de football : Tamponnaise-St-Denis FC samedi à St-Joseph et Jeanne d’Arc-St-Pauloise dimanche à Bras-Panon. Une exception qu’ « on ne peut que regretter » selon Stéphane Mouëzy, qui souligne que « la ligue de foot a quand même reporté 350 rencontres. » Celles maintenues sont gérées par la Fédération, avec des impératifs de calendrier.

Si en métropole, le mouvement sportif lance une simple pétition, à La Réunion, « il fallait marquer un grand coup » affirme le porte-parole du collectif Prési-Sports, invité de la matinale sur Réunion la 1ère radio. « On a un vrai retard par rapport à l’Hexagone en matière d’infrastructures. En diminuant les budgets, on va augmenter le fossé. »

Moins d’argent, des postes de conseillers techniques supprimés : Stéphane Mouëzy prédit « la fin des Pôles Espoirs et du haut niveau à La Réunion, dans un à quatre ans », confirmant les craintes de Monique Cathala, la présidente du CROS.

Stéphane Mouëzy (No sport)