XL Airways a vécu une journée à rebondissements ce mercredi. L'offre de reprise de dernière minute déposée devant le tribunal de commerce prévoit la suppression de la liaison vers La Réunion. Décision attendue ce vendredi
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Le tribunal de commerce de Bobigny s'est laissé donc jusqu'à vendredi pour décider du sort de la compagnie XL Airways pour laquelle une seule offre de reprise a été présentée lors d'une audience ce mercredi. Gérard Houa, qui était actionnaire minoritaire d'Aigle Azur -qui a mis la clé sous la porte le 27 septembre- via sa société Lu Azur, a déposé la seule offre examinée ce mercredi par le tribunal.
La proposition de M. Houa prévoit de garder deux des quatre avions d'XL Airways et 48% du personnel en "prolongeant des liaisons vers l'Est notamment la Chine" et en arrêtant celles vers les Caraïbes, les États-Unis en basse saison, et La Réunion, a indiqué à l'AFP sur place un de ses proches, Philippe Bohn, ajoutant que M. Houa proposait "30 millions d'euros" pour la reprise de la compagnie.
Gérard Houa avait déjà déposé une offre de reprise pour Aigle Azur, qui n'avait pas été retenue par le tribunal de commerce d'Evry.
"L'offre ne nous a pas paru offrir toutes les garanties nécessaires, mais la justice se laisse encore quelques heures pour délibérer" jusqu'à vendredi 14H00 (heure de Paris), a déclaré Laurent Magnin, le PDG de la compagnie.
"Nous n'avons pas tous les éléments qui nous permettent de basculer profondément, complètement et sans aucun doute sur la continuation, même partielle de l'entreprise. C'est une attente terrible", a-t-il ajouté.
A sa sortie du tribunal, M. Magnin a été accueilli par les applaudissements de plusieurs centaines de salariés, dont nombre d'entre eux ont levé leurs mains et fait un x avec leurs doigts pour rappeler le nom de la compagnie.
Lundi, la compagnie, placée en redressement judiciaire le 23 septembre, avait annoncé la suppression de tous ses vols, deux jours avant cette audience qui devait évaluer une éventuelle reprise ou décider d'une liquidation.
Mardi, M. Magnin a demandé l'intervention de la Banque publique d'investissement (BPI) dans une lettre ouverte au directeur général de cet organisme Nicolas Dufourcq, à qui il a demandé de le recevoir pour évoquer "la capacité de la BPI à apporter
un financement nécessaire à la préservation et à la pérennité de la société".
Dans son courrier, M. Magnin estime que XL "se fait étrangler par des compagnies subventionnées ou pratiquant un dumping effréné".
Il a défendu le "positionnement unique" de sa compagnie à coûts réduits, créée en 1995, "attaqué depuis trois ans par des compagnies déficitaires souvent aidées par leurs Etats, comme Norwegian", la pionnière du modèle low-cost long-courrier
qui exploite depuis 2016 des vols depuis Paris vers New York.
Dimanche, le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a abondé dans le sens du patron de XL, disant ne pas pouvoir accepter "qu'une compagnie comme Norwegian casse les prix avec un soutien public norvégien au détriment de
nos propres compagnies".
Ce qui a provoqué mardi une mise au point du gouvernement norvégien: "Norwegian n'a jamais reçu ne serait-ce qu'une couronne d'aide étatique", a souligné son porte-parole, Lasse Sandaker-Nielsen, dans un courriel à l'AFP.
M. Magnin a lancé des appels à l'aide tous azimuts notamment à Air France, dont le directeur général a fait savoir vendredi qu'il n'était pas intéressé par une reprise.
XL Airways emploie 570 collaborateurs et a transporté en 2018 quelque 730.000 passagers avec quatre Airbus A330, tous en leasing. Elle dessert essentiellement l'Amérique du Nord, notamment les États-Unis, les Antilles et la Réunion, mais aussi la Chine.
Le 27 septembre, Aigle Azur, spécialisée dans la desserte du bassin méditerranéen et de l'Algérie, a dû mettre la clé sous la porte faute de solution de reprise suffisamment solide pour cette compagnie créée en 1946 et qui emploie 1.150 salariés.
Moins d'avions et suppression des vols vers La Réunion
La proposition de M. Houa prévoit de garder deux des quatre avions d'XL Airways et 48% du personnel en "prolongeant des liaisons vers l'Est notamment la Chine" et en arrêtant celles vers les Caraïbes, les États-Unis en basse saison, et La Réunion, a indiqué à l'AFP sur place un de ses proches, Philippe Bohn, ajoutant que M. Houa proposait "30 millions d'euros" pour la reprise de la compagnie.
Gérard Houa avait déjà déposé une offre de reprise pour Aigle Azur, qui n'avait pas été retenue par le tribunal de commerce d'Evry.
"L'offre ne nous a pas paru offrir toutes les garanties nécessaires, mais la justice se laisse encore quelques heures pour délibérer" jusqu'à vendredi 14H00 (heure de Paris), a déclaré Laurent Magnin, le PDG de la compagnie.
"Nous n'avons pas tous les éléments qui nous permettent de basculer profondément, complètement et sans aucun doute sur la continuation, même partielle de l'entreprise. C'est une attente terrible", a-t-il ajouté.
A sa sortie du tribunal, M. Magnin a été accueilli par les applaudissements de plusieurs centaines de salariés, dont nombre d'entre eux ont levé leurs mains et fait un x avec leurs doigts pour rappeler le nom de la compagnie.
Lundi, la compagnie, placée en redressement judiciaire le 23 septembre, avait annoncé la suppression de tous ses vols, deux jours avant cette audience qui devait évaluer une éventuelle reprise ou décider d'une liquidation.
"Étranglé" par la concurrence
Mardi, M. Magnin a demandé l'intervention de la Banque publique d'investissement (BPI) dans une lettre ouverte au directeur général de cet organisme Nicolas Dufourcq, à qui il a demandé de le recevoir pour évoquer "la capacité de la BPI à apporter
un financement nécessaire à la préservation et à la pérennité de la société".
Dans son courrier, M. Magnin estime que XL "se fait étrangler par des compagnies subventionnées ou pratiquant un dumping effréné".
Il a défendu le "positionnement unique" de sa compagnie à coûts réduits, créée en 1995, "attaqué depuis trois ans par des compagnies déficitaires souvent aidées par leurs Etats, comme Norwegian", la pionnière du modèle low-cost long-courrier
qui exploite depuis 2016 des vols depuis Paris vers New York.
Norwegian répond à XL Airways
Dimanche, le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a abondé dans le sens du patron de XL, disant ne pas pouvoir accepter "qu'une compagnie comme Norwegian casse les prix avec un soutien public norvégien au détriment de
nos propres compagnies".
Ce qui a provoqué mardi une mise au point du gouvernement norvégien: "Norwegian n'a jamais reçu ne serait-ce qu'une couronne d'aide étatique", a souligné son porte-parole, Lasse Sandaker-Nielsen, dans un courriel à l'AFP.
M. Magnin a lancé des appels à l'aide tous azimuts notamment à Air France, dont le directeur général a fait savoir vendredi qu'il n'était pas intéressé par une reprise.
XL Airways emploie 570 collaborateurs et a transporté en 2018 quelque 730.000 passagers avec quatre Airbus A330, tous en leasing. Elle dessert essentiellement l'Amérique du Nord, notamment les États-Unis, les Antilles et la Réunion, mais aussi la Chine.
Le 27 septembre, Aigle Azur, spécialisée dans la desserte du bassin méditerranéen et de l'Algérie, a dû mettre la clé sous la porte faute de solution de reprise suffisamment solide pour cette compagnie créée en 1946 et qui emploie 1.150 salariés.