Saint-André : des agriculteurs galèrent sans eau depuis Belal

Des agriculteurs à Saint-André sont sans eau depuis Belal, les cultures maraichères sont en danger.
Les pompes de la rivière du Mât ont été complètement dévastées lors du passage du cyclone tropical Belal. Depuis, les agriculteurs de la région de Saint-André sont sans eau. La remise en état des infrastructures prendra du temps, ils risquent de perdre leurs cultures.

Des agriculteurs sans eau et qui regardent dépités, leurs cultures maraichères et les cannes dépérir. Ils sont 180 dans l'est, à ne plus pouvoir travailler, ni s'occuper de leurs champs depuis Belal.

Regarder le reportage de Réunion La 1ère : 

Ces agriculteurs de Saint-André sont privés d'eau depuis trois semaines. Dans les champs, leurs cultures sont asséchées.

Le cyclone tropical qui a touché l'île fin janvier a démoli les deux pompes installées dans le lit de la rivière du Mât et gérées depuis 2007 par le Département. Cette eau irrigue les terres maraîchères de la zone sur prés de 800 hectares. 

Les agriculteurs n'ont plus d'eau dans l'est depuis Belal. Le captage de la rivière du Mât a été démoli par le cyclone Belal.

"La pluie ne tombe plus, le plastique noir attire la chaleur, s'il n’y a pas d’eau, le maraîchage ne se développe pas" dit Jean-Pierre agriculteur à Saint-André en montrant ses pieds de thym brûlés.

Un peu plus loin des plates-bandes de salades, mais aussi de persil ont subi le même sort. Les feuilles sont rabougries et toutes desséchées. Chez ce maraicher "c’est cent pour cent de pertes" estime Jean-Francois Sababady du Mouvement des Paysans.

 "A chaque cyclone, même scénario "

Depuis trois semaines, les agriculteurs n'ont plus d'eau dans le périmètre irrigué de Champs-Borne..  

"Tous les deux ans, à chaque fois qu’il y a un cyclone c’est la même rengaine, on demande au Département de nous donner des solutions pérennes, maintenant ils vont assumer les conséquences " dit en colère Jean-François Sababady.

En 2015, on avait annoncé aux agriculteurs la solution d’un forage à Bengalis, "personnellement je ne veux plus qu’on en parle " dit-il. Sur le seul périmètre irrigué de Champs Borne, il y a 30 à 35 maraichers, une dizaine d’éleveurs et une trentaine de canniers. Les agriculteurs comptent demander la réduction d’eau pour les canniers au minimum.

Quant à l’eau potable, il n’est pas possible d'en faire usage pour irriguer les champs où il faut de l’eau en quantité, peut-être pour les serres où l’arrosage se fait au goutte à goutte.

Deux ou trois personnes comptent se relier au réseau, "on va demander au département de payer la facture".

 Des aides d'urgence qui pourraient ne pas suffire 

Le Département a en urgence apporté de la trésorerie aux agriculteurs "un bonus de 50 %" à ceux qui cultivent dans le périmètre. Mais si l'eau ne revient pas, "c'est un cycle de maraîchage  qu'il faudra pour

compenser", précise le responsable du Mouvement des Paysans.