Une première en Guyane.
France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement attaquent en justice les deux arrêtés préfectoraux qui ont autorisé cette production.
« En 2015 déjà, l’étude d’impact était insuffisante, la consultation du public n’était pas suffisante, et l’autorité environnementale à l’époque n’était pas indépendante, et en 2019 – au regard des changements qu’il y a eu sur l’installation – on considère qu’il y aurait dû avoir une nouvelle étude d’impact, une nouvelle autorisation d’exploiter avec une nouvelle enquête publique » 17
Les associations environnementales dénoncent notamment une capacité de stockage de cyanure qu’elles jugent trop importante. Les eaux de rejets seront contenues dans des bassins dont les digues concentrent aussi toutes les inquiétudes.
« Là je crois qu’on est à 2,8 tonnes de cyanure sous forme liquide. [...] On sait que c’est extrêmement dangereux. Avec les effets du changement climatique on a nécessairement des épisodes pluvieux qui sont plus intenses et leur fréquence qui est plus importante également. Et ça augmente considérablement le risque de rupture de digue ».
Un point d’autant plus sensible que le site d’Auplata se trouve à 5 km en amont de la réserve naturelle nationale de la Trinité.
Pour les services de l’Etat, les modifications apportées au projet ont bien fait l’objet d’un examen sur la base d’une étude effectuée par l’Institut de l’environnement industriel et des risques, l’Ineris.
« Le processus industriel respectait bien les conditions qui étaient fixées par la réglementation. Ces modifications n’ont pas été jugées substantielles, c’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu de nouvelle demande d’autorisation environnementale ni même de nouvelle étude d’impact ».
Les recours engagés n’ont pas de caractère suspensif, l’opérateur minier peut donc pour l’instant poursuivre son activité.