Sainte-Marie : les pêcheurs bloquent à nouveau le port

Ce lundi matin, une trentaine de pêcheurs bloquent l'accès au port de Sainte-Marie. Ils demandent le prolongement de la digue. La raison, l'ensablement récurrent de l'embouchure du port. Résultat, le niveau d'eau est trop bas dans le port empêche les pêcheurs de pratiquer leur passion. 

Depuis 5 heures ce lundi matin, les pêcheurs de Sainte-Marie bloquent de nouveau le port, après un premier blocage à la rentrée du BTP, le lundi 4 janvier. La raison, l'ensablement et le niveau trop bas dans le port qui empêchent l'entrée dans l'embouchure.  

(Re)voir le reportage de Réunion La 1ère :

Le ras-le bol des pêcheurs 

Une trentaine de pêcheurs manifestent et bloquent l'entrée du port de Sainte-Marie. Ils demandent le prolongement de la digue à 90 mètres. En effet, l'embouchure du port de Sainte-Marie ressemble davantage à une plage qu'à un port. "Tous les six mois, c'est le même problème le sable entre dans l'embouchure et les bateaux ne peuvent plus passer", témoigne un pêcheur. A chaque Marée haute, il y a à peine 40 centimètres d'eau à l'embouchure."Cette sortie a été allongée à 30 centimètres, au lieu de 90 comme c'était prévu. Donc là, on a un spot de surf", explique un des manifestants.  

Les pêcheurs ne peuvent plus rien faire et doivent délocaliser leur pratique dans les ports de Saint-Pierre ou de La Possession. 

En temps normal, les pêcheurs de Sainte-Marie sortent tous les jours, du lundi au dimanche. Depuis plus de quatre mois, certains professionnels sont privés de revenu, en raison de l'ensablement du port. "Par mois, on peut se faire entre 2000 à 20 000 euros selon nos prises", témoigne un pêcheur au micro de Réunion La 1ère. 

Un allonge à plus de 10 000 euros

La CINOR précise que les études menées montrent que les 30 mètres de digues sont suffisants, contrairement aux 90 demandés par les pêcheurs. En effet, un allongement de la digue engendrerait des coûts supplémentaires. "Si on allonge la digue, c'est une estimation à 10 000 euros supplémentaires. Les pêcheurs sont-ils prêts à subir ce contrecoup financier, pour le port le moins cher de La Réunion", souligne Didier Gopal, 4ème vice-président de la CINOR, en charge de l'économie de la mer.  "Dans ce service portuaire sera inclus une maintenance permanente de l'entrée du port, comme cela se fait partout ailleurs. Actuellement, on étudie toutes les possibilités pour pouvoir satisfaire tout le monde", indique Didier Gopal. 

Parmi les solutions proposées, l'installation d'une pompe permanente pour désensabler le port autant de fois que possible. 

Une rencontre sera bientôt organisée entre les pêcheurs de Sainte-Marie et la CINOR pour discuter des détails du projet.