Des dizaines de milliers d'oiseaux de retour sur le grand Colombier

Mai 2022, 200 000 couples de pétrels peuplent le Grand Colombier
C'est le retour des oiseaux de mer près de nos côtes. Leur venue coïncide avec la période d'accouplement pour plusieurs espèces. Elle annonce aussi le retour du printemps. Il s'installe doucement mais sûrement.

Avec l'arrivée des beaux jours à Saint-Pierre et Miquelon, les plaisanciers ont déjà mis leur bateau à l'eau et ont déjà commencé à se rendre à Langlade où à Miquelon. C'est aussi l'occasion pour les curieux de faire une petite sortie en mer.

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En passant du côté du Grand Colombier, il est impossible d'échapper aux oiseaux marins. Ils y ont trouvé refuge et survolent le site au quotidien en offrant un spectacle unique.

Un petit pingouin prend son envol.

 

C'est d'ailleurs en ce moment, la période d'accouplement pour plusieurs espèces peuplant cet îlot de 1300 mètres de long sur 500 mètres de large, très à pic.

Les oiseaux présents se retrouvent ici chaque année à la même période. 

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Lors du dernier comptage, 20 000 couples de guillemots de troïl, plus de 6000 couples de petits pingouins mais aussi des macareux, des mouettes, des grands cormorans, sans oublier les 200 000 couples de pétrels. Des alcidés qui ont une particularité. Ils s'unissent en couple pour la vie.

Pour les alcidés en général, il y a un seul partenaire et le plus compliqué pour eux, du fait de l'importance des colonies, c'est de retrouver le même partenaire tous les ans. Cela a été démontré par pas mal de recherches qui ont été menées. Ce sont des animaux très fidèles.

Franck Urtizbéréa, technicien du service du développement durable à la DTAM

 

Des oiseaux qui, comme l'explique Franck Urtizbéréa, "ont sûrement des critères que l'on n'a pas encore identifiés. Généralement, il y a du touché qui se fait par le bec ce qui leur permet apparemment de se reconnaître".  

Quand à leur présence sur le Grand Colombier dans les futures années; la question se pose car cette biodiversité n'est pas éternelle. 

C'est un équilibre qui est très fragile car il suffit qu'il y ait, avec le réchauffement climatique, une année avec moins de fourrage, tels que les petits harengs, capelans et calamars et à ce moment là, on pourrait avoir une chute vertigineuse dans les populations et dans l'efficacité de leur reproduction.

Frank Urtizbéréa, technicien du service du développement durable à la DTAm

 

S'ils sont nombreux, actuellement, à nicher sur le Grand Colombier, ces derniers pourraient être appelés à disparaître un jour. Pour l'heure, les amoureux de la nature et des oiseaux migrateurs ont encore la chance de pouvoir les admirer, et ce pour encore très très longtemps. 

Martine Briand et Jérome Anger se sont rendus sur le site.

 

©saintpierreetmiquelon