Le nom de Beautemps-Beaupré n'est pas très connu par les habitants de l'archipel sauf, peut-être, pour les historiens et les passionnés de cartographie, d'hydrographie ou encore de la flore sauvage de Saint-Pierre et Miquelon.
Dans la section consacrée aux travaux de chercheurs sur le site de l'Arche Musée et Archives de Saint-Pierre et Miquelon, les curieux peuvent y lire une compilation des publications sur la flore de Saint-Pierre et Miquelon signée Roger Etcheberry. Le nom de Beautemps-Beaupré est évoqué à plusieurs reprises.
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Comme il est mentionné dans la présentation :"dès la rétrocession de l’archipel à la France en 1816, les îles ont eu la visite d'un premier botaniste. Durant le 19e et jusqu'à la moitié du 20e siècle plusieurs spécialistes récoltèrent des spécimens et publièrent des travaux précieux. C’est ensuite à partir de 1976 que deux naturalistes locaux, Daniel Abraham et Roger Etcheberry, ont « pris la relève » en se basant sur le travail de leurs prédécesseurs".
Dans le document, il est aussi relaté que " le premier botaniste qui ait exploré les îles Saint-Pierre et Miquelon fut Bachelot de la Pylaie. Il visita l’archipel à deux reprises, de 1816 à 1820. Son herbier, comprenant 215 espèces, finit par devenir la propriété du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Deux années après le dernier voyage de La Pylaie, un officier de marine, Beautemps-Beaupré, constitua au cours d’une croisière un petit lot de 22 espèces".
Toujours dans la compilation des publications sur la flore de Saint-Pierre et Miquelon : "En 1822 Beautemps-Beaupré employa les loisirs d’une station navale dans les parages de Terre-Neuve à recueillir quelques plantes dans cette localité ainsi qu’à Saint-Pierre et à Miquelon".
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Dans cette compilation il est également évoqué qu'en 1887, le docteur Bonnet, du Museum d’Histoire Naturelle de Paris publia dans le « Journal de Botanique » sa Florule des îles Saint-Pierre et Miquelon basée sur des spécimens conservés au muséum, provenant de plusieurs sources :
- L’herbier de De La Pylaie constitué lors des explorations de ce botaniste français dans les îles
françaises en 1816, 1819 et 1820 et comprenant 215 espèces.
- Une petite collection de 38 espèces, faite en 1822, durant une croisière, par Beautemps-Beaupré,
officier de marine.
Pour l'heure, une question se pose...
Ce Monsieur Beautemps-Beaupré, venu en 1822 en tant qu'officier de la marine, serait-il la même personne à qui la Marine nationale a donné le nom à l'un de ses navires ?
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En tout cas, le nom du bateau rend hommage à Charles-François Beautemps-Beaupré (1766-1854), un ingénieur hydrographe et cartographe français. L'homme aura eu pour mission, entre 1816 et 1838, de réaliser une reconnaissance hydrographique des côtes de France.
Le navire spécialisé dans les missions hydrographiques et océanographiques est en escale à Saint-Pierre pour cinq jours, sillonne les mers 220 jours par an et compte à son bord 50 marins dont 15 femmes.