Une nouvelle saison de chasse s'ouvre à Saint-Pierre et Miquelon

Canard à l'orange, oie farcie, sarcelles aux cèpes, les "garde-manger" des chasseurs de l'archipel vont bientôt se remplir pour assurer de délicieuses tablées bien garnies cet hiver. Mais pour espérer tout cela, il faut respecter réglementations, périodes et quotas. 

Les périodes 

Comme chaque année, le bal des chasseurs s'ouvre avec les migrateurs de terre. Dès ce samedi 31 août, ils seront plus de 160 à pouvoir s'adonner à leur passion. Ils pourront chasser canards de surface, sarcelles, oies, et autres migrateurs jusqu'au 31 décembre inclus.

Même si cette chasse attire les mordus, ce n'est pas celle qui rassemble le plus de pratiquants dans l'archipel. Si la fédération des chasseurs nous confie avoir déjà 166 permis validés à la veille de l'ouverture, pour les périodes de chasse suivantes, comme celle du cerf de Virginie, le nombre de chasseurs enregistré devrait largement augmenter. La chasse au chevreuil s'échelonnera du 5 au 20 octobre pour la première équipe et du 26 octobre au 10 novembre pour la deuxième. Pour la chasse à l'arc des Cerfs de Virginie dans le  Cap de Miquelon, la période est un peu plus longue, elle court du 19 octobre au 24 novembre.

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Les faisans sont aussi très attendus. Ils pourront être chassés entre le 19 octobre et le 23 février. Pour les lièvres variables, l'ouverture est programmée au 11 novembre et la période de chasse s'étalera jusqu'au 9 février 2025. Attention toutefois, pour le lapin , les jours de chasse sont limités. Sur Saint-Pierre les samedis et dimanches, le 25 décembre et le 1er janvier. À cela s'ajoute à Miquelon les mercredis et à Langlade, les jeudis. 

L'espèce dont la période de chasse est la plus courte et dépend des comptages effectués est celle du lièvre arctique. Si tout est en ordre, il pourra être chassé uniquement entre le 10 et le 23 février. Enfin, la période de chasse la plus longue reste celle des migrateurs de mer, kakawi, moyak, godillon ou gode. Ces derniers pourront être chassés du 5 octobre au 31 mars. 

Les quotas 

Chaque espèce ou genre répond bien sûr à des quotas. Si certains n'ont pas de limites, comme les bécasses américaines, bécassines, pluviers ou encore chevaliers, d'autres sont encadrées pour ce qui est du nombre de captures. Les canards de surface, comme les sarcelles à ailes vertes ou bleues sont autorisés au nombre de 10 par jour et par chasseur. Les oies, les morillons et les canards noirs sont limités à 5.   

Dans l'archipel, le rendez-vous tant attendu est bien souvent celui de la chasse au cerf de Virginie. Chaque année, ils sont comptabilisés et le quota est ainsi établi selon le nombre d'animaux recensé. Une demi-bête ? Une bête entière ? Pour l'heure, l'arrêté préfectoral fait état d'un quota de prélèvement de 550 bêtes sur la saison 2024/2025. Concernant la chasse aux lièvre arctique, il faudra attendre encore un peu avant de connaître les modalités et les quotas. 

Le lapin lui, ou plutôt le lièvre variable, est limité à 1 lièvre par chasseur et par jour de chasse à Saint-Pierre, 2 pour Miquelon-Langlade. Le faisan fait l'objet d'une limite de 2 gibiers par jour par chasseur. Pour les migrateurs de mer, canards plongeurs, moyaks, ou guillemots noirs sont limités à 5 oiseaux, becs-scies et godillons, 10 oiseaux et enfin, godes, 15 oiseaux par jour et par chasseur.

Les zones de chasses

À Miquelon-Langlade, il est interdit de pratiquer au Cap aux voleurs, au Grand barachois, dans le Cap de Miquelon puis au niveau des terrains situés hors de l’agglomération et limités à l’ouest du bourg. Cette dernière zone sera spécifiquement délimitée pendant la saison.

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À Saint-Pierre, interdiction de chasser aux alentours de l’étang Boulot, à l’étang du milieu et ses deux marais puis à l’étang du banc de galets à Ravenel. Les zones interdites resteront matérialisées. Concernant les migrateurs de mer, il est formellement interdit de chasser dans la zone de réserve de chasse maritime du côté de Saint-Pierre. 

Les modalités complètes et zones définies précisément sont à retrouver sur le site de la fédération des chasseurs. 

Précautions pour les chasseurs et les promeneurs

La chasse reste un loisir très encadré qui ne doit pas venir perturber la vie des habitants des communes. Pour cela, les règles à respecter sont nombreuses, principalement aux abords des habitations et des lieux de vie.

Il est par exemple interdit de faire usage de son arme à feu à portée de tir de toute habitation ou constructions, ainsi qu'en leur direction. Il en est de même pour les lieux de rassemblement public, ou encore en direction ou au-dessus des voies de communication et dépendances, qu'il s'agisse de routes, de voies, de chemins ou encore de sentiers.

Enfin, les chasseurs doivent être visibles en montagne lors des parties de chasse, portant gilet et couvre-chef de couleurs vives. Il est aussi vivement conseillé aux promeneurs en montagne de rester vigilant, de se faire entendre, de porter des vêtements de couleurs vives et de ne pas marcher en direction des tirs.