"L’île de Saint-Pierre connaît cette année une période de sécheresse exceptionnelle". Le constat est sans appel. Dans ce communiqué publié lundi, le préfet s'associe à la collectivité territoriale et à la mairie de Saint-Pierre, pour informer et alerter sur la consommation d'eau.
Une situation exceptionnelle et inquiétante
Depuis le mois de juillet, la mairie et la collectivité ont appelé les citoyens à faire des économies d'eau. Selon les informations fournies par les pouvoirs publics, les "précipitations estivales ont réduit de plus de 50 % par rapport aux années précédentes". La ville de Saint-Pierre, qui assure la production d’eau, observe depuis le début de l’été 2021 "un abaissement de plus de 2 cm par jour du niveau d'eau du barrage du Goéland". Une pénurie complète serait à craindre en "début d’hiver 2021-2022". La réserve en eau du barrage du Goéland s’amenuise de jour en jour.
Quelles mesures ?
Dans ce communiqué, les différents acteurs de l'archipel détaillent les mesures mises en œuvre pour tenter d'endiguer une potentielle pénurie d'eau potable à Saint-Pierre. L'arrêté municipal, déposé le 14 septembre a permis des économies d'eau encourageantes, mais pas suffisantes. La mairie a pour objectif d’atteindre une économie "de la ressource en eau de 10 à 30 %".
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Face à cette situation, la préfecture, la collectivité et la municipalité ont acté le 20 septembre dernier, le report des opérations de démolition du barrage de la Vigie au printemps 2022. Chacun des acteurs s'est également engagé à observer des économies d'eau dans leur service. La ville de Saint-Pierre poursuit ses recherches dans la détection et la réparation des fuites sur le réseau de distribution.