Le monde associatif de Saint-Pierre et Miquelon s’interroge au lendemain d’une réunion qui a rassemblé plus d’une quarantaine de dirigeants autour du préfet. Certains ont d’ores et déjà annoncé l’annulation ou le report de leurs déplacements programmés dans la région.
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C’est la première fois qu’un préfet de Saint-Pierre et Miquelon réunit les associations locales pour évoquer un risque épidémique. Ce mardi 10 mars en soirée, Thierry Devimeux était accompagné de membres de l’ATS (l’administration territoriale de santé) et de la DCSTEP (direction de la cohésion sociale, du travail, de l'emploi et de la population) pour répondre aux questions d’une quarantaine de responsables associatifs à qui il conseillait “vivement de suspendre tout déplacement dans la région”.
Ce mercredi, le club de natation des Drakkars a décidé à son tour d’annuler son déplacement pour les championnats de Terre Neuve programmés les 21 et 22 mars tandis que le Karaté Club saint-pierrais a annoncé suspendre ses recherches de compétition dans la région pour les mois de mars et avril. Pour son Président, Jérôme Cecchetti, il s’agit “d’éviter de mettre en danger la santé de nos adhérents et celles des autres sur le territoire”.
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Même son de cloche au club Hong Sang Nae qui vient d’annuler sa participation aux jeux de l’Atlantique qui doivent se tenir à Halifax les 21 et 22 mars. “C’était plus sage” selon le directeur technique du club Michel Abraham qui s’inquiète aussi des conséquences en cas d’éventuel problème de santé survenu à l’étranger : “comment gérer une quarantaine ou des examens au Canada ?”. Il appelle aussi à plus de solidarité entre les associations pour tenir le même discours auprès de leurs adhérents.
Si la DCSTEP s’est engagée à regarder comment reporter les crédits alloués à certains déplacements et que la compagnie locale Air Saint-Pierre se dit prête à de ne pas appliquer de pénalités pour tous les voyages annulés jusqu’au 15 avril, la préfecture a précisé qu'aucune indemnité n’était “envisagée pour couvrir des frais d’annulation”.
Ce type de rassemblement pourrait tout simplement être annulé ou reporté si, et seulement si, des cas de coronavirus étaient avérés à Saint-Pierre et Miquelon. La préfecture a indiqué au cours des échanges que si le territoire devait passer en stade 2, les mesures nationales seraient alors appliquées localement.
En conséquence, de nombreux acteurs s’interrogent, à l’image du club philatélique de Saint-Pierre et Miquelon qui organisera une exposition internationale 25 au 28 juin prochains avec une dizaine de pays représentés.
Son président Fabrice Fouchard dit surveiller de près la situation pour décider d’un éventuel report car “même si on en est encore loin, on reste vigilant”.
Judo, taekwondo, natation, karaté…
Si aucun cas de coronavirus n’a été détecté pour le moment dans l’archipel, le risque d’importer ce virus sur le territoire a été évoqué. Au nom du principe de précaution, le Butokuden Dojo avait déjà renoncé ce mardi dans la journée à participer à un championnat provincial de judo qui devait se tenir du 13 au 16 mars prochains au Nouveau Brunswick.Ce mercredi, le club de natation des Drakkars a décidé à son tour d’annuler son déplacement pour les championnats de Terre Neuve programmés les 21 et 22 mars tandis que le Karaté Club saint-pierrais a annoncé suspendre ses recherches de compétition dans la région pour les mois de mars et avril. Pour son Président, Jérôme Cecchetti, il s’agit “d’éviter de mettre en danger la santé de nos adhérents et celles des autres sur le territoire”.
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Même son de cloche au club Hong Sang Nae qui vient d’annuler sa participation aux jeux de l’Atlantique qui doivent se tenir à Halifax les 21 et 22 mars. “C’était plus sage” selon le directeur technique du club Michel Abraham qui s’inquiète aussi des conséquences en cas d’éventuel problème de santé survenu à l’étranger : “comment gérer une quarantaine ou des examens au Canada ?”. Il appelle aussi à plus de solidarité entre les associations pour tenir le même discours auprès de leurs adhérents.
Des conséquences sanitaires et financières
Au delà du risque sanitaire, annuler un déplacement peut aussi coûter cher dès lors que l’on a avancé des frais à l’étranger. Pour s’en prémunir, le club de l’amitié vient d’annuler un voyage que 36 membres de l’association devaient effectuer au Nouveau Brunswick au mois de juillet prochain. Sa présidente Dorothy Planté avait jusqu'au 1er avril pour avancer 40 000 dollars. “Ce n’est pas un risque que je voulais prendre”, nous a-t-elle précisé, tout en se disant sensible aux conséquences sanitaires encourus pour un public de retraités.Si la DCSTEP s’est engagée à regarder comment reporter les crédits alloués à certains déplacements et que la compagnie locale Air Saint-Pierre se dit prête à de ne pas appliquer de pénalités pour tous les voyages annulés jusqu’au 15 avril, la préfecture a précisé qu'aucune indemnité n’était “envisagée pour couvrir des frais d’annulation”.
Vigilance pour l’avenir
À plus long terme, d’autres questions se posent pour les événements organisés localement. Quid des manifestations qui rassemblent du public comme les spectacles, les matchs de hockey ou encore le gala du club de patinage artistique ?Ce type de rassemblement pourrait tout simplement être annulé ou reporté si, et seulement si, des cas de coronavirus étaient avérés à Saint-Pierre et Miquelon. La préfecture a indiqué au cours des échanges que si le territoire devait passer en stade 2, les mesures nationales seraient alors appliquées localement.
En conséquence, de nombreux acteurs s’interrogent, à l’image du club philatélique de Saint-Pierre et Miquelon qui organisera une exposition internationale 25 au 28 juin prochains avec une dizaine de pays représentés.
Son président Fabrice Fouchard dit surveiller de près la situation pour décider d’un éventuel report car “même si on en est encore loin, on reste vigilant”.