Chacun le mesure, le confinement, ça n'est pas facile. Et encore moins quand on se trouve à des milliers de kilomètres de son cercle familial et social. Nous vous proposons une série de témoignages de Saint-Pierrais et Miquelonais qui s'expriment sur leur quotidien. C'est aussi notre moyen de garder le contact.
Une étudiante à Paris
Marie Paturel est une Saint-Pierraise qui étudie le journalisme à Paris. Elle est confinée en duo dans sa colocation.
" Il faut être créatifs. Trouver des idées pour s'occuper. Faire un peu de sport, après quelques jours, le corps a envie de bouger un peu. Ce qui fait du bien, c'est le silence dans les rues. Et aussi le rendez-vous de 20h aux balcons quand tout le monde applaudit les soignants. C'est touchant de voir ça. "
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Une infirmière à Avranches
Infirmière anesthésiste, Patricia Pélissier-Quédinet est confinée à la maison mais peut quand même se rendre sans entrave à l'hôpital où elle travaille.
Aller au travail, c'est la vie sociale, c'est la soupape. On retrouve des gens, on peut au moins discuter. A la maison, c'est plus dur, surtout pour moi qui aime la vie sociale, avoir du monde à la maison, je ne le vis pas très bien, mais je le gère. Je me suis refait une belle collection de vinyls, j'ai ressorti mes sacs de tricot. Sauf que je n'ai pas de laine, et impossible de l'acheter... Et je fais plein de gâteaux, que j'apporte au boulot pour ne pas avoir à les manger... "
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Par son travail, Patricia est en prise directe avec l'épidémie.
" Notre problème, c'est que de nombreuses personnes sont arrivées pour être confinées dans leurs résidences secondaires. Mes chefs de service sont inquiets, car nous serons probablement confrontés à des malades supplémentaires du Covid-19 et l'hôpital n'est pas dimensionné pour ça. "