Coronavirus : l'état d'urgence sanitaire appliqué à Saint-Pierre-et-Miquelon malgré l'absence de cas avéré

Saint-Pierre désert
Comptant parmi les deux derniers territoires français indemnes de cas avéré de coronavirus, Saint-Pierre-et-Miquelon est également soumis à l'état d'urgence sanitaire, ainsi qu'aux fortes restrictions des voyages transatlantiques.

A la date du 19 mars, la France ne comptait plus que deux territoires totalement indemnes de cas avérés de coronavirus : Wallis et Futuna (11 000 habitants), et Saint-Pierre-et-Miquelon (6 000 habitants). À Saint-Pierre, les résultats des deux derniers tests réalisés doivent être connus ce vendredi.

A lire aussi > Coronavirus à Saint-Pierre et Miquelon : les trois premiers tests négatifs, deux nouveaux résultats attendus

Pour autant, les mesures de plus en plus restrictives adoptées au niveau national afin de ralentir sa propagation s'appliquent désormais uniformément dans l'Hexagone comme en Outre-mer, à l'exception de la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie aux pouvoirs législatifs étendus.
 

Etat d'urgence sanitaire

Dans une conférence de presse tenue à distance, la ministre Annick Girardin l'a confirmé mercredi : ce sera le cas aussi de l'état d'urgence sanitaire, actuellement soumis au Parlement, et qui sera mis en oeuvre dans les prochains jours.

A lire aussi > Coronavirus : confinement total à Saint-Pierre et Miquelon

Il permettra au gouvernement de décider plus rapidement par décrets et ordonnances, et limitera plus fortement encore la liberté des populations d’aller et venir.

Eviter toute contamination ? 

Sur l'archipel comme ailleurs en France, le confinement restera appliqué dans toute sa rigueur afin, pour l'instant, de tenter d'éviter toute contamination.
 

Quatorzaine automatique

La ministre s'est voulue "très ferme" dans son intervention en ce qui concerne l'entrée des voyageurs sur nos territoires :
 

" La quatorzaine est obligatoire pour tous ceux qui entrent dans les territoires d'Outre-mer, une quatorzaine très stricte." -Annick Girardin


Rentrer ou rester ? 

Plusieurs cas de figure se présentent.

  • les Saint-Pierrais et Miquelonnais installés en métropole sont invités à "ne pas rentrer (sur l'archipel) dans cette période, ce serait un risque de propagation du virus". 

  • De la même manière, les métropolitains vivant à Saint-Pierre-et-Miquelon doivent y rester confinés.

  • Le message est le même pour les étudiants dans l'Hexagone, appelés à "rester sur leur lieu de résidence habituel. Des consignes ont été passées pour que les hébergements étudiants restent ouverts"

  • "Le gouvernement s’emploie à faciliter le retour des touristes" (de l'archipel), et patients en evasan, de l'Europe vers Saint-Pierre. Idem en sens inverse pour les éventuels touristes métropolitains actuellement sur nos îles.

" Nous allons aider les résidents ultramarins à pouvoir rentrer chez eux quand cela est nécessaire, y compris en cas de cessation des vols commerciaux." - Annick Girardin


Et si les vols transatlantiques sont totalement supprimés ?

 

" En fonction  des décisions de fermetures que prendraient les pays d'escale et compagnies aériennes, par exemple au Canada ou aux Etat-Unis, nous assurerons la continuité territoriale s'il devait y avoir une rupture des liaisons commerciales avec les territoires d'Outre-mer." 


"Ces dispositions permettront de maintenir le transit du fret, la possibilité d’évacuations sanitaires et d’acheminement des produits sanitaires (médicaments, produits sanguins…), et certains déplacements pour raisons familiales ou professionnelles impérieuses."
 

Passage au stade 3 ?

Au contraire de l'Hexagone, Saint-Pierre-et-Miquelon à l'instar des autres territoires ultramarins, n'a pas atteint le stade 3 de propagation de l'épidémie.

Conséquence la plus concrète : en cas de suspicion de symptômes liés au virus, la consigne réflexe reste de contacter le centre 15, et pas un médecin généraliste.