Entre plongées et randonnées, rien n'arrête Victor Schmitt malgré le handicap

À l'âge de dix ans, Victor perd une grande partie de sa vue en seulement trois mois. Il apprend alors qu'il est atteint de la maladie de Stargardt, une maladie génétique ophtalmique rare touchant le centre de la rétine progressivement. "J'ai une vision périphérique. Ce qui est atteint c'est surtout la vision centrale. La vision centrale est celle qui permet de lire et de voir les détails. La vision périphérique c'est ce qui permet de se déplacer. Donc je peux me déplacer sans canne blanche" explique Victor.

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Loin des clichés que l'on se fait d'une personne malvoyante, Victor exerce son métier de kinésithérapeute de manière tout à fait normale. Malgré sa jeune carrière, plusieurs opportunités professionnelles se sont présentées à lui. Victor a ainsi pu exercer sa profession dans des endroits tels que Paris, Toulouse, Guyane, Guadeloupe et Saint-Pierre et Miquelon. 

D'autres sens plus développés

On dit souvent qu'une personne malvoyante développe d'autres capacités grâce à ses autres sens. Victor Schmitt le confirme. "C'est surtout mon audition et l'attention que j'ai aux bruits. Je vais pas mieux entendre que les autres mais je vais faire plus attention aux différents bruits qu'il y a autour de moi. J'arrive à pouvoir écouter deux conversations en même temps par exemple."

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Le toucher fait également parti des sens que Victor a su développer davantage. Amateur des petites briques de construction quand il petit, le jeune homme déjà atteint de la maladie a su trouver une façon de jouer uniquement avec le toucher afin de ne pas se fatiguer la vue. 

Ça m'a permis pendant mes études d'avoir une approche avec le corps humain qui était un peu plus simple que les élèves qui voyaient je pense

Victor Schmitt

Passionné de plongée, d'équitation et de randonnée, on peut régulièrement croiser Victor à travers les sentiers de Saint-Pierre et Miquelon où le terrain est bien pratiquable pour lui. Il a d'ailleurs pu participer à la Diagonale du Caillou accompagné d'un guide pour athlètes paralympiques. D'un projet de 10km, Victor s'est lancé sur le pouce sur le parcours des 30km qu'il a terminé avec succès.