Faut-il rediriger les fonds destinés à la gestion des déchets pour la réalisation des travaux sur l'isthme ? À ce sujet, la municipalité de Miquelon-Langlade demande à la collectivité territoriale de prendre en charge les compétences qui lui sont propres.
Les rapports se tendent entre la municipalité de Miquelon-Langlade et la collectivité territoriale. Dans un courrier du maire de Miquelon-Langlade adressé au président de la collectivité territoriale le 19 avril dernier, Franck Detcheverry reproche à Bernard Briand de ne pas avoir le sens des priorités et de vouloir faire porter à sa municipalité des responsabilités qui ne sont pas les siennes.
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Ce courrier intervient suite à un précédent courrier du président de la collectivité territoriale, Bernard Briand, datant du début du mois d'avril et qui posait la question de la réattribution des fonds destinés à la gestion des déchets pour le sauvetage de la route et de l'isthme de Miquelon-Langlade à savoir une enveloppe de 900 000 euros budgétée dans un avenant au contrat de développement et de transformation 2019-2022 co-signé par l'État et la collectivité.
Franck Detcheverry se dit " un peu stupéfait de cette question " [...] Aujourd'hui nous demander de choisir entre l'arrêt du brûlage et l'isthme, je trouve que c'est vraiment mal venu ".
L'arrêt du brûlage est une question de santé publique et cette question nous ne devons pas l'occulter et nous devons régler ce problème le plus rapidement possible.
Selon le maire de Miquelon-Langlade "aujourd'hui, je pense normalement qu'il y a l'argent pour réparer l'isthme. Avec le capital de 4,7 millions d'euros inscrit au contrat de développement, il y a aussi l'argent pour arrêter le brûlage".
Franck Detcheverry avait donc réagi par courrier dans un premier temps avant de le publier sur les réseaux sociaux. Un courrier dans lequel il s'interroge aussi sur l'état des finances de la collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon.
Le reportage de Linda Saci.