Souvenez-vous, la semaine dernière des ateliers pêche et aquaculture, initiés par l'Etat, étaient organisés à Miquelon et à Saint-Pierre. Ces rendez-vous avaient pour but de définir l'avenir du secteur de la pêche dans l'archipel, un secteur en crise depuis le moratoire de 1992. Les pêcheurs locaux ont ainsi pu s'exprimer sur leurs attentes.
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Parmi les pêcheurs, le propriétaire du chalutier le Marcel Angie III, Stéphane Poirier Cusick. A la tête de l'OPAP, l'organisation professionnelle des artisans pêcheurs, jusqu'au mois dernier, il espère que ce "type de réunion devrait avoir lieu une fois dans l'année, en fin de saison, par exemple pour voir ce qui a bien marché ou pas. L'Etat devrait répondre dans un mois donc franchement, moi j'y crois".
Selon Stéphane Poirier Cusick, le premier chantier à mener reste la réorganisation de la filière entre pêcheurs, artisans et industriels. Ce qui permettrait de mieux se coordonner et pour une meilleure mutualisation du matériel, des moyens mis en place au niveau des quais, d'une grue, d'un point de vente, par exemple.
Ce bateau est armé pour la pêche au crabe. Peut-être qu'un autre pêcheur en même temps pourrait aller pêcher la morue de façon à ce qu'il y ait toujours du poisson frais à disposition sur les marchés locaux.
Le patron-pêcheur mise également "sur une activité toute intégrée du pêcheur au consommateur avec un projet dès cette année, en mettant en route un atelier aux normes, avec les certifications pour alimenter un peu le marché local et essayer d'envoyer le poisson directement à nos acheteurs. Cela permettrait aussi de mieux valoriser les produits".
Cela serait un mixe où l'on pourrait envoyer des poissons sur les marchés par le biais de notre entreprise et aussi continuer à alimenter l'atelier de transformation.
Pour Stéphane Poirier Cusick "il faut désormais aller vers des pêches durables".
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Frédéric Dotte et Jérôme Anger ont rencontré le propriétaire du Marcel Angie III.