Comme chaque année, la journée mondiale des océans est célébrée le 8 juin. L’occasion de sensibiliser le grand public au rôle crucial que les océans jouent dans notre subsistance, ainsi qu’aux différents moyens qui existent pour les protéger.
Source vitale, l'océan couvre 70% de la surface de la planète, en plus de produire 50% de son oxygène nécessaire et d'abriter une grande partie de la biodiversité.
Mais aujourd'hui « nous sommes témoins du changement climatique » d’après Herlé Goraguer, délégué Ifremer à Saint-Pierre et Miquelon. Si les fonds marins de l’archipel sont encore mal connus, "le système océanique évolue" souligne le scientifique avant de rajouter que "l’augmentation de la température de l’eau impacte progressivement l’écosystème".
Cette situation entraîne des modifications et des déplacements des espèces marins.
Le crabe des neiges plus menacé que le homard
Si l'évolution de la température de l'eau est profitable pour des crustacés comme le homard, elle l'est moins pour le crabe des neiges du côté des eaux du Labrador. Le premier peut en effet vivre dans des eaux pouvant atteindre les 25 degrés Celsius, sachant qu'en prime la glace hivernale joue un rôle de régulateur.
L'animal peut aussi se déplacer vers des zones proches plus "fraîches" si besoin dans ces zones atlantiques, quitte à aller "squatter"...des habitats plus habituellement occupés par le crabe des neiges. Celui-ci par contre préfère des eaux oscillant entre - 1 et 3 degrés Celsius. Avec une interrogation pour les scientifiques : quel impact du réchauffement des eaux sur le cycle reproducteur de l'animal ?
Ce bouleversement voit aussi l’apparition d'espèces nouvelles comme les thonidés et le merlu argenté.
A lire aussi : Une intelligence artificielle utilisée pour le comptage des espèces marines à Saint-Pierre et Miquelon
Vers une pêche durable et responsable ?
"Ce souci environnemental entraîne une prise de conscience chez la nouvelle génération de pêcheurs dans l'archipel", se félicite Herlé Goraguer. En effet, l'Ifremer est chargé d'évaluer les stocks des espèces marins et de donner des recommandations pour des quotas. Et ses avis scientifiques semblent parfaitement suivis par des professionnels, favorables à une pêche durable et responsable.