La fédération des chasseurs dénonce de nouvelles mesures "contraignantes" pour l'obtention du permis

Les candidats au permis de chasse 2023 en examen pratique sur Miquelon en mai dernier
La session d’examens au permis de chasser pour l’année 2023 s’est terminée le 2 juin dernier sur une note amère pour la fédération des chasseurs de l’archipel. Cette dernière a adressé un courrier il y a quelques jours à la préfecture, dans lequel elle pointe du doigt un certain nombre de mesures mises en place par l’OFB national, sans concertation préalable.

La première mesure concerne le déroulement même de l’examen. Avant 2023, un candidat qui subissait un échec pouvait passer en session de rattrapage le jour même. Désormais, suite à la mise en place d’un nouveau logiciel, l’inscription nécessite un paiement en ligne qui induit des échanges entre le candidat, la comptabilité et le service qui gère, avec les inspecteurs, le passage des candidats. Première difficulté rencontrée : le décalage horaire entre l’archipel et l’Hexagone qui, selon la fédération locale, obligerait à programmer ultérieurement ce deuxième passage.

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Selon Daniel Koelsch, président de la fédération des chasseurs, le candidat scolarisé doit, je cite, « obtenir une nouvelle autorisation d’absence. Pour les autres, cela consiste à pouvoir se libérer de leurs obligations familiales et professionnelles au dernier moment ». Cette année, deux candidats étaient directement concernés et n’ont ainsi « pu se libérer pour effectuer leur deuxième parcours » précise-t-il.

Autres contraintes : déplacement Saint-Pierre-Miquelon et remise de permis

Dans le viseur aussi de la Fédération des chasseurs de l'archipel, la nécessité de devoir emprunter les transports maritimes ou aériens pour les candidats de Saint-Pierre pour se rendre sur le site de l’examen à Miquelon.  

Autre mesure contestée, la remise du permis de chasser au candidat qui a réussi l’examen. L’inspecteur ne délivre plus directement le permis imprimé, mais un certificat provisoire valable 2 mois. Le document définitif est envoyé par voie postale. Sur ce point, ce sont les délais de livraison à destination de l’archipel et le risque de perte des courriers qui sont source d’inquiétude.  

Pour la fédération des chasseurs, ces mesures jugées « contraignantes » représentent un "bond en arrière"… Et engendrent donc des conséquences inéquitables et inacceptables . 

Ces mesures leur auraient été imposées par l’Office français de la biodiversité au niveau national, puisque le service local n’est pas en charge du déroulement de cet examen. 

Contacté, le service de l’OFB national n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.