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Les pêcheurs locaux, qui livrent chaque année leurs crabes des neiges à Terre-Neuve, sont dans l'impasse car les usines de la province maritime sont à l'arrêt en raison de la crise sanitaire mondiale. La date d'ouverture des usines, initialement prévue en fin de semaine, est donc repoussée.
« Ils parlent de tout bloquer jusqu'au 1er, voire le 15 juillet. Alors on ne sait pas ce que ça va donner pour la pêche au crabe des neiges » Yohann Abraham, artisan-pêcheur
Les pêcheurs de Saint-Pierre et de Miquelon sont donc inquiets quand à l'avenir de la pêche locale. La question des quotas fait aussi partie des préoccupations.
« Apparement cette année on se retrouverait avec 150 tonnes. Si on se retrouve à 8 ou 10 bateaux, avec 150 tonnes, on va faire quoi ? » Yohann Abraham, artisan-pêcheur
Qu'en sera-t-il du concombre de mer, de la coquille Saint-Jacques ? Là aussi les armateurs se questionnent.
« J'ai des inquiétudes pour toutes les espèces, pour les marchés en général. Je pense qu'avec la crise qu'on est en train de subir, la crise mondiale, on va en subir les effets pendant des années » Stéphane Poirier-Cusick, président de l'OPAP
Campagne de pêche incertaine, inquiétude des artisans-pêcheurs. Quel avenir pour la pêche locale à Saint-Pierre et Miquelon ?
Le reportage de Frédéric Dotte et Claudio Arthur.
Le préfet attentif à ces préoccupations
Invité du journal télévisé ce mercredi 1er avril, le préfet Thierry Devimeux s'est exprimé sur le sujet et dit comprendre les inquiétudes des armements locaux.« On sait que nos pêcheurs qui livrent toute leur production là-bas ne pourront pas vendre », Thierry Devimeux, préfet de Saint-Pierre et Miquelon.
Thierry Devimeux est aussi revenu sur les quotas pour le crabe des neiges, des quotas en cours d'analyse.
« Nous sommes en discussion pour définir le bon niveau de quota . Ça ne devrait pas être impacté par le coronavirus." - Thierry Devimeux
Que se passera-t-il si pêcheurs locaux sont amenés à livrer à Terre-Neuve dans un futur proche ? Seront-ils mis en quatorzaine à leur retour ? Le préfet de Saint-Pierre et Miquelon a apporté quelques précisions.
« Les préconisations que nous avons négocié avec les autorités canadiennes, c'est que nos pêcheurs auront le droit d'aller livrer leur production au Canada sans descendre du bateau [...]. Et dans ce cadre là, quand ils reviendront en France, puisqu'ils n'auront pas eu de contacts avec les Canadiens, ils ne seront pas mis en quatorzaine." - Thierry Devimeux