Miquelon-Langlade : 35 hectares de terres agricoles en cours de réhabilitation

35 hectares de terres à Miquelon-Langlade en cours de réhabilitation.
Un expert québécois en agronomie s'est rendu à Miquelon-Langlade pour répondre aux besoins des agriculteurs pour la réhabilitation, progressive, des terres agricoles de la commune.

Devenir autonomes d'ici 2025. C'est un objectif pour la production à Miquelon-Langlade. Depuis deux ans, le Québécois Jean Coulombe apporte son expertise en agronomie aux agriculteurs locaux afin d'implanter une prairie permanente dans la commune.

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Les terres de Miquelon-Langlade sont anciennes et regorgent de mauvaises herbes. Pissenlit ou petite oseille empêchent une exploitation viable.

Le tracteur prépare une première préparation de sol pour détruire les mauvaises herbes et activer les graines de mauvaises herbes et diminuer la population.

Jean Coulombe, agronome.

Des solutions existent pour contrôler ces espèces envahissantes. C'est à ce niveau que toute l'expertise de Jean Coulombe prend son sens. Le seigle, par exemple, est une plante efficace pour ce type de problématique. Elle est actuellement utilisée sur ces terres en cours de réhabilitation.

35 hectares de terre réhabilités à Miquelon-Langlade

Ce plan agricole s'inscrit depuis deux ans dans le contrat de développement de la Collectivité territoriale. Pour le moment, 35 hectares sont concernés et 35 supplémentaires ont déjà été identifiés en dehors du village.

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L'archipel dépend en grande majorité de produits importés, venant du Canada. Cette réhabilitation des terres a pour objectif de diminuer cet approvisionnement extérieur pointé par les agriculteurs locaux.

L'idéal serait de répondre à la demande (...) pour être moins dépendants des produits canadiens entraînant des pénuries et des problèmes de coûts.

Michel Detcheverry, conseiller territorial.

Travailler dans le respect de l'environnement

Tout usage de produits phytosanitaires est interdit. Les engrais naturels sont priorisés comme ceux issus de la ferme. Les coquilles et le goémon sont aussi des ressources naturelles de prédilection pour les experts.

D'ici 2025, l'équipe espère avoir atteint son objectif : des terres réhabilitées et une production fourragère opérationnelle.

Le reportage de Martine Briand et Jérôme Anger :